Grimper

AMÉRIQUE DU SUD

TOUTES LES PERLES DU SUD CLÉS EN MAIN

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Suite et fin du road book pour un trip clé en main en Amérique Latine.

Fin du tour d’horizon des sites majeurs d’Amérique latine grâce aux auteurs Maëlle Olive et Nicolas Dubreil qui reviennent d’un long voyage avec un carnet rempli d’infos pratiques qu’ils nous font le plaisir de partager ici. Si vous avez raté le premier volet qui traitait des sites du nord dans le dernier numéro, il n’est pas trop tard pour vous le procurer (Grimper 159) et vous constituer ainsi un solide dossier pour imaginer partir à votre tour.

de gros bacs entrecoupé­s par un ou deux pas techniques ou de bloc. Certains secteurs présentent un rocher beaucoup plus lisse avec des voies techniques et continues sur réglettes et petits trous. La majorité des voies font entre vingt et quarante mètres de haut et sont très bien équipées, mais il y a aussi quelques grandes voies d’escalade traditionn­elle, comme par exemple la classique sur la “Piedra Parada” (260 mètres en six longueurs, 6b+ max) ou encore la remarquabl­e “Aguja de la Virgen” (180 mètres, six longueurs, 7b max), où le rocher n’est cependant pas de la meilleure qualité. La difficulté : deux cent huit voies au total, dont cinq en escalade traditionn­elle (trois en 6a, une en 7a+, une en 7b). À cela s’ajoutent onze grandes voies, qui font jusqu’à 260 mètres sur la Piedra Parada.

Nos coups de coeur

> Ortigas : “Panza llena”, 6c : un des secteurs majeurs pour la grimpe dans le niveau 6b/6c avec en prime de l’ombre pour les jours de grosse chaleur. “Panza llena” est une voie technique, toute en balance avec des mouvements très variés sur un rocher d’excellente qualité. La voie louvoie le long de l’arête avec des mouvements amples sur de bons trous avant un finish tout en délicatess­e sur une dalle. > La Olita : “A la hora de los bifes”, 6c : un petit secteur perdu au bout du canyon. On commence par un gros dévers en nid-d’abeilles pour ensuite passer un petit toit. On finit sur un replat très subtil et technique, assez impression­nant : il faut garder son sang-froid et ne pas se laisser tenter par la petite cordelette qui pend ! > La Calavera : “La tête de mort”, 7a : un 7a assez facile à condition de bien prendre les repos offerts tout le long de la voie. Des énormes bacs dans un gros surplomb de tafonis qui de loin ressemble à une tête de mort. Une grande classique et un bon choix pour un premier 7a à vue. > “El Amfiteatro” : un petit paradis pour les projets dans le 7, nombreuses voies majeures caractéris­ées par des enchaîneme­nts légèrement déversants sur petits trous à doigts. On y trouve également quelques jolies classiques en 6b/6c sur le côté droit du secteur. > “El Gruyere” : joli petit mur criblé de tafonis, un secteur très ludique avec un ticket d’entrée dans le 5a.

Pour la petite histoire…

Le site a été formé par un ancien volcan de trente kilomètres de diamètre, qui a explosé et créé une énorme retenue d’eau. Lorsque ce barrage a cédé, l’eau de la rivière Chubut a creusé sa vallée et le canyon, laissant réapparaît­re les roches les plus dures. Comme le témoignent les nombreuses peintures rupestres, camps et lieux de sépulture retrouvés dans les environs du canyon, des population­s très anciennes y ont habité. L’ensemble du site est aujourd’hui sous la sauvegarde d’une Aire Naturelle protégée. Alors que le monolithe “La Piedra Parada” a été gravi pour la première fois en 1993 par Damian Benegas et Pablo de la Fuente, il faut attendre 1999 pour les premières ouvertures dans l’immense canyon de la Buitrera. C’est Martin Molina, Argentin guide de haute

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 ??  ?? Entre ombre et lumière, Mayan Smith-Gobat et Charlotte Durif dans la quatrième longueur en 7a de "Ave Maria", sur el Aguja de la Virgen.
Entre ombre et lumière, Mayan Smith-Gobat et Charlotte Durif dans la quatrième longueur en 7a de "Ave Maria", sur el Aguja de la Virgen.
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ET NICOLAS DUBREIL
TEXTE ET PHOTOS : MAËLLE OLIVE ET NICOLAS DUBREIL

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