VERROUILLAGES
Les verrous vous permettent de tenir sur la paroi en utilisant le coincement d’un ou plusieurs de vos os, ce qui permet de ne pas utiliser seulement vos muscles pour vous maintenir. Ainsi pour les plus malins, vous pouvez tout verrouiller, du petit doigt jusqu’aux orteils en passant par les fesses et les genoux. Le style de prédilection pour cela est la grimpe en fissure mais pas seulement. Tous les profils peuvent s’y prêter.
Trouver les bons repos nécessite d’être assez futé mais aussi d’avoir les bonnes dimensions de segments. Effectivement, si vous avez la jambe trop courte ou trop longue, vous ne pourrez peut-être pas utiliser tel ou tel coincement. Avec le genoux, c’est celui que l’on retrouve le plus souvent, en général sur des bonnes grosses colonnettes. Certains même en ont fait une spécialité et trouvent des repos là où personne ne l’avait imaginé. Carole Palmier et Mathieu Bouyoud, sont les plus grands spécialistes, capables d’écoeurer n’importe quel technicien qui s’acharne dans les mêmes voies depuis des mois ! Le verrouillage de pied entre le talon et la spatule est également un grand classique.
Attention toutefois avec ces verrous de ne pas rester coincé définitivement comme cela est arrivé au malheureux Martin Boysen à Céüse qu’il a fallu littéralement désincarcérer au perforateur dans le 8a de Bourinator, suite à un verrou de genou trop appuyé.
Idem pour les verrouillages talon-pointe, où votre pareur/assureur doit vous suivre de près si vous ne voulez pas rester pendu par le pied et endommager votre cheville ou genou. En dehors de ces deux verrouillages classiques, il faut bien intégrer que se verrouiller n’est pas interdit et que plus vous vous coincez, même si ce n’est pas la grimpe la plus esthétique, plus vous vous économisez.
Alors allez-y franchement, fesses, coudes, poings et même parfois tête. Une mention spéciale pour les blocages coude-genou qui permettent parfois de remédier à un manque de blocage.