CAPACITÉS DE RÉCUPÉRATION & RELÂCHEMENT
Pour réussir à enchaîner plusieurs mouvements, qu’ils soient diff iciles ou faciles, il vous faut particulièrement bien relâcher vos muscles entre les mouvements et entre les sections diff iciles sur des repos ou des délayages. On peut même étendre cette idée au mouvement lui-même dans lequel (si l’on veut durer sur une grande section), il est nécessaire d’utiliser le moins d’énergie possible et serrer les prises le moins possible pour s’économiser.
Au-delà des aspects physiologiques de vascularisation qui sont importants dans ce processus, le relâchement comporte une grosse composante technique et psychologique. D’ailleurs, il est toujours étonnant de voir des grimpeurs bien plus faibles que vous physiquement, réaliser des voies dans lesquelles vous explosez. Leur technique de relâchement, même s’ils partent avec un bagage physiologique plus faible, leur permet finalement d’arriver dans les crux avec plus de réserves que vous. Il est temps de changer l'ordre des choses ! Dans ce genre de problème la prise de conscience est déjà un grand pas. Il est évidemment difficile d’accepter que vous soyez un grimpeur "tendu" voir "bourrin". Pour les pires d’entre nous c’est même extrêmement difficile car on adore forcer comme des demeurés, dans ce cas-là il faut opérer un vrai changement de philosophie : non ce n’est pas parce que je force avec tous mes muscles à fond que je fais quelque chose de dur et que je fais de la bonne grimpe ! Pour cela le travail peut s’orienter vers le relâchement, la respiration et le mental.