Grimper

LES SECRETS DE LA PROGRESSIO­N

-

Inutile de nier l’évidence, on a tous un jour chipoté pour un petit +, on a tous rêvé du degré suivant. Mais au-delà des cotations, c’est le progrès qui nous tient en haleine. Réussir cette voie trop lisse, trop longue, trop raide, voilà le jeu, le déf i de l’escalade. Mais l’apprentiss­age est long et complexe. Puissance, lecture, technique, tactique, continuité, audace, précision, souplesse, équilibre, etc., sont autant de paramètres à combiner.

À chaque palier, nous revoilà transformé­s en Petit Scarabée devant attraper la clé du suivant. Pour vous aider dans votre quête, voilà toutes les étapes à respecter pour passer du 5 au 6, du 6 au 7, du 7 au 8 (pour le 8 à 9, adressez-vous à votre crémier, nous, ça commence à nous dépasser). Pas la peine de brûler les étapes, mieux vaut avoir un ensemble de qualités homogènes car les grosses lacunes sont parfois difficiles à rattraper. Alors au boulot. Et surtout, que la motivation soit avec vous.

Du 5 >> 6

On sait, l’escalade ne commence pas au 5, il y a déjà le 3 et le 4. Mais disons qu’en règle générale, ce niveau est rapidement atteint. Quelques sorties de suite et l’affaire est dans le sac ou alors vous vous y prenez mal. Le premier vrai palier consiste à s’installer solidement dans le sixième degré (ne laissez surtout pas papy lire ces lignes, lui qui considérai­t cette cotation comme les limites des possibilit­és humaines, il est vrai avant la gomme résinée et surtout les bons gros scellement­s). Jusqu’ici, une technique rudimentai­re et une bonne dépense d’énergie suffisaien­t à se tirer d’affaire, les prises étant représenté­es en nombre permettaie­nt de ne pas trop avoir à calculer son itinéraire. Au-dessus du 5b, il vaut déjà mieux se concentrer car les reliefs se font rares. Le 6 marque l’entrée dans le domaine où l’on ne peut plus passer n’importe comment. Les prises s’espacent et il faut bien calculer son coup pour avoir une chance d’atteindre le haut. Parfois une seule méthode permet de passer (du moins en restant dans le niveau annoncé), toute la difficulté étant de la repérer. Ce stade de la progressio­n est d’autant plus important qu’il conditionn­e la suite. Bon nombre de grimpeurs cherchant la clé du septième degré auraient intérêt à revoir ces bases car la solution vient peut-être de là. Le cheminemen­t pour parvenir au 5 permet de mettre en pratique les bases de la varappe, soit monter les mains puis les pieds et ainsi de suite jusqu’en haut. L’accès au niveau suivant ne peut se faire qu’à condition d’a border l es voi es de fa ç on pl us méthodique. Contrairem­ent à ce que l’on croit a priori, le sixième degré est rarement un problème physique. Certes les prises sont plus petites mais un bon placement permet souvent de mieux s’en sortir qu’une séance de bourrinage en bonne et due forme. L’enjeu de cette étape est d’acquérir le bagage technique qui fera de vous un grimpeur polyvalent, un vrai, posant par là même les bases des prochains échelons.

Les points à travailler

LA TECHNIQUE

>> Concentrez-vous sur vos appuis. Essayez de ressentir les transferts de poids d’un pied sur l’autre, la façon de placer votre corps en fonction de la qualité et du sens des prises de pieds. Laissez le plus de poids possible pour les pieds et délestez les mains. >> Prenez confiance dans l’adhérence des

chaussons. Et surtout, n’oubliez pas ceci : plus vous appuyez, plus ça tient.

>> Cultivez la précision de la pose du pied. Par exemple en faisant attention à ne faire aucun bruit lors des contacts avec les prises. Il faut arriver dessus au millimètre près et surtout ne pas le bouger pendant la poussée. Lorsque vous arrivez sur une prise difficile à tenir, assurez-vous qu’il n’y ait pas une petite ruse qui traîne. Un pouce sur le côté par exemple ou une possibilit­é de rentrer un doigt de plus peuvent faire toute la différence entre le « ça tient » et le « je lâche ».

>> Cet ensemble de détails peut paraître anodin, pourtant c’est bien y porter une attention accrue qui permet de franchir un palier quant à la qualité de votre escalade. Avant de travailler le physique ou de vous lancer dans des mouvements style jeté ou lolotte, il faut éliminer le déchet tactique. >> Les meilleurs moyens d’apprendre à bien se

placer restent la pratique du bloc (sur rocher ou sur pan). Au ras du sol, vous pouvez travailler à loisir un mouvement en particulie­r, tester diverses solutions pour voir laquelle marche le mieux. La vôtre ne sera pas forcément la même que pour les autres. Dans une même voie, vous pouvez faire le même boulot à la descente en réessayant un passage qui vous a paru dur. N’oubliez pas que l’expérience est un facteur important de la technique, « affiner » un placement permet d’en accumuler.

« L’enjeu de cette étape est d’acquérir le bagage technique qui fera de vous un grimpeur polyvalent… »

LE PHYSIQUE

Attention, la maîtrise du sixième degré n’est pas une question de puissance ou de continuité. Bien entendu un minimum s’impose mais disons qu’à partir du moment où vous arrivez à faire trois tractions d’affilée sur une barre et que vous pouvez courir plus de cinq cents mètres sans cracher un poumon, vous êtes apte à tenter un 6a. Il vaut même mieux commencer sans trop forcer quitte à devoir développer sa pose de pieds plutôt que de profiter d’une puissance acquise dans un autre sport ou grâce à la muscu. Les progrès sont peut-être moins évidents au début, mais vous construise­z des bases essentiell­es pour la suite. Inutile donc à ce niveau de travailler la condition physique à outrance, la pratique de l’escalade est la meilleure préparatio­n possible, développan­t simultaném­ent force et sensations.

LA TACTIQUE

>> Passer du 5 au 6 réclame avant tout une approche plus « intellectu­elle » de l’escalade. Revenez nous voir quand vous aurez lu Kant, Freud et Spinoza. Non, on déconne, mais par contre, il faut commencer à comprendre comment vous tenez sur le rocher.

Essayez d’imaginer la direction des appuis que vous utilisez avec les mains et déduisez le sens des poussé es des pieds à effectuer pour rester en équilibre. Par exemple, pour une prise verticale sur laquelle vous tirez vers la droite, une poussée vers la gauche va être nécessaire. Pas la peine de trop y penser en plein mouvement dur mais posez-vous au moins la question une fois pendu devant un crux en falaise ou debout devant un problème de bloc.

>> La gymnastiqu­e cérébrale précédente va vous amener vers une clé du sixième degré : l’anticipati­on. En effet, le niveau augmentant, la marge d’improvisat­ion se rétrécit. Il faut donc partir dans les bonnes méthodes pour avoir une chance de s’en sortir. Profitez des points de repos dans les voies pour imaginer (ou vous souvenir) de ce qu’il va falloir faire au-dessus. Première étape, deviner le cheminemen­t de la voie style « bon, je vais à la fissure à gauche, puis vers l’écaille et de là, je pourrai mousqueton­ner ». Deuxième étape, calculer chaque mouvement précisémen­t. Un exercice difficile à réaliser si vous ne connaissez pas la voie, mais à faire absolument, au moins pour les sections dures, dans un itinéraire déjà essayé.

« Le plus important est de grimper régulièrem­ent… »

>> Vous l’avez compris, cet exercice vous permet de gagner sur deux fronts, premièreme­nt il vous aide à comprendre votre escalade et donc à terme, de vous servir de cette analyse pour trouver les bonnes méthodes du premier coup. Eh oui, l’intuition, ça se travaille. Deuxièmeme­nt, il vous amène à adopter un rythme particuliè­rement adapté. Vous profitez des points de repos pour visualiser et délayer pour ensuite pouvoir accélérer dans les sections dures grâce à votre anticipati­on. Encore un détail qui change tout.

LE BON RYTHME

>> Le plus important est de grimper régulière

ment. Une séance par semaine suffit à atteindre le 6 à condition de ne pas s’oublier. En effet, il faut entretenir ses sensations et le meilleur moyen de calmer sa peur du vide est de battre le fer tant qu’il est chaud. Après une quinzaine de jours sans pratique, il y a de fortes chances de se sentir moins à l’aise.

>> Évidemment, l’idéal serait de grimper plus d’une fois par semaine. Toutefois, n’abusez pas des bonnes choses. Trois séances représente­nt un maximum. Tout d’abord, pour éviter fatigue et démotivati­on, privilégie­z la qualité de vos séances à la quantité. Mieux vaut une séance à fond par semaine que trois tranquille­s. Cela n’a jamais fait progresser personne de faire des kilomètres de voies au-dessous de son niveau. Ensuite, laisser un intervalle entre chaque séance permet de digérer les expérience­s précédente­s, de mieux comprendre son escalade et de préserver son mariage.

>> Chaque séance doit comporter au moins une voie à votre niveau maxi, voire légèrement au-dessus. C’est d’ailleurs le seul moment où vous avez droit à la moulinette. Pour un niveau maxi de 5c, une bonne session serait de commencer par un 4c/5a comme échauffeme­nt, puis de 2 à 4 voies en 5 (le out en tête si l’équipement paraît sûr), puis un ou deux 5+/6a pour être sûr de vous sortir les yeux de la tête. Prenez le temps entre les voies, vous êtes là pour vous faire plaisir avant tout et c’est le meilleur moyen d’aborder chaque voie frais et dispo.

>> Changez régulièrem­ent de site (si possible) ou au pire, de voie pour engranger de l’expérience. Le but n’est pas de devenir champion du 6a de gauche du secteur du fond, mais d’acquérir un niveau, c’est-à-dire être capable de tous les faire (même si ce n’est pas du premier coup). Une fois le rêve du 6a devenu réalité, si tout se passe bien, vous n’avez plus qu’une idée en

tête, passer à l’échelon supérieur. Certes les prises sont plus petites, plus éloignées, les murs plus longs, plus soutenus, mais vous avez déjà passé plusieurs caps pour maîtriser le 6, les suivants demandent une évolution logique, pas une mutation. Tous les préceptes précédents restent d’actualité, mais il va falloir les pousser plus loin. Il faut se concentrer encore plus sur les placements de pieds, les positions de corps, son équilibre. Pour tout dire, si vous maîtrisez parfaiteme­nt tous les points déjà cités dans « du 5 au 6 », vous êtes déjà aux portes du septième degré.

Du 6 >> 7

Évidemment, le niveau grimpant, d’autres paramètres vont rentrer en ligne de compte. Le physique tout d’abord, car toute la technique du monde ne suffit plus pour tenir les prises (est-ce encore décent de les appeler comme ça, ou vaut-il mieux parler de rognures ?) foireuses auxquelles vous avez affaire. D’autant plus que les sections dures se rallongent, il faudra donc faire également preuve de continuité. Mais avant tout, il va falloir maintenant accepter la chute. Les prises ne sont plus assez grosses pour être sûr de ne pas tomber et vous allez être amené

à tenter des mouvements très aléatoires. Bref, le 7, c’est comme le 6, mais en plus dur. Il va donc falloir toutes les qualités d’un bon sextogradi­ste, pour continuer de les améliorer et tenter d’acquérir les suivantes.

Les points à travailler

LE PHYSIQUE

>> Avec le septième degré, on rentre pour de bon dans un niveau où la technique ne suffit plus pour réussir. Il faut tenir les prises, et longtemps de préférence. L’idéal reste toutefois de développer ses capacités en grimpant. De cette manière, vous risquez moins de creuser un fossé entre les moyens physiques et techniques. Malheureus­ement, aller trois fois par semaine en falaise n’est pas tellement possible, rapport au boulot, aux études, au petit dernier qui fait ses dents, à Tante Gertrude qui vous invite pour son douzième mariage, etc.

>> Le pan est l’arme ultime pour muter des avantbras. Pratique, rapide, efficace, que demander de plus ? Une séance d’une à deux heures suffit amplement si vous y mettez du coeur. Le but est simple : vous arracher à chaque fois que vous montez sur le mur.

>> Commencez par un bon échauffeme­nt (minimum 15 mn) dans du très facile puis augmentez l’intensité progressiv­ement jusqu’à votre niveau max. Le mieux est de commencer par une heure de bloc pour travailler la puissance puis de se finir les bras dans des traversées pour la conti (le contraire reviendrai­t à se finir les bras avant le bloc, mauvaise pioche).

>> Qu’on s’entende bien, un bloc c’est moins de 10 mouvements et vous ne devez jamais vous sentir daubé avant un essai, pour être sûr d’utiliser votre puissance max. Une traversée peut faire entre 25 et 50 mouvements et doit éviter les points de repos.

>> Si vous n’avez ni salle, ni falaise, ni bloc, ni pan près de chez vous, le cap du 7 va être dur à doubler. Néanmoins, il reste la poutre. Bossettes de trente et réglettes de quinze vont devenir votre univers. Une séance par semaine suffit (deux si vous ne grimpez pas trop le week-end) car une pratique trop assidue risque de vous transforme­r en mule. Les biceps n’ont jamais aidé à réfléchir et sans des sorties régulières en falaise, aucun transfert ne s’opère, vous risquez même de régresser techniquem­ent.

>> En revanche, un peu de préparatio­n physique générale ne peut pas faire de mal. Footing, stretching, skiing, abdoming, VTT-ing, tout est bon.

>> Pour résumer, au niveau physique, les capacités sont importante­s mais mieux vaut ne pas trop brusquer les choses pour continuer à progresser parallèlem­ent au niveau technique. Tentez des voies dures, faites du pan, fatiguez-vous, mais laissez tomber plan d’entraîneme­nt et musculatio­n, ils ne vous seront utiles que plus tard.

LA TACTIQUE

>> Maintenant, votre anticipati­on doit être sans faille. En effet, les voies sont plus soutenues (il faut donc perdre le moins de temps possible) et plus complexes (il faut avoir l’oeil pour s’en sortir).

>> Pour commencer, grimpez uniquement en tête. Cela vous oblige à anticiper le cheminemen­t jusqu’au point suivant et le piquant d’une chute possible améliore toujours la concentrat­ion. La moulinette est une solution de facilité qui n’apporte rien.

>> Observez attentivem­ent les voies avant de vous engager. Vous découvrire­z ainsi les points de repos, les

parties scabreuses, etc. Repérez les prises grâce aux traces de magnésie.

>> Les voies étant plus soutenues, la gestion de l’effort devient primordial­e. Tout d’abord ne gaspillez pas votre énergie, vous en aurez besoin pour la suite. Ensuite, apprenez à changer de rythme. Profitez des points de repos et accélérez dans les parties plus dures. Toute la difficulté étant que les repos n’en sont plus vraiment, on pourrait plutôt parler de décontract­ions. Camper n’est donc pas non plus la bonne solution. D’où tout l’intérêt d’une bonne anticipati­on. La boucle est bouclée ou tout se tient, comme vous voulez.

LE MENTAL

>> Finissez de vous débarrasse­r de la peur de chuter en vous lançant systématiq­uement en tête dans toutes les voies. Au bout d’un moment, vous devriez être habitué au vol. Mieux vaut arriver au relais en tête en s’étant arrêté à chaque point que d’enchaîner en moulinette. De toute façon, dites-vous bien que plus les voies sont dures (donc raides, donc lisses), moins les chutes sont craignos.

>> La maîtrise de la chute devient d’autant plus importante que le septième degré est synonyme de section soutenue et aléatoire. Une fois engagé, impossible de revenir en arrière. Il faut se sentir d’y aller sans arrière-pensée du style : « Il vaudrait mieux que j’arrête là, ça fait haut, et puis tomber use la corde, blablabla… »

>> Vous serez souvent amené, pour réussir, à tenter plusieurs mouvements de suite sans aucune certitude de succès. La différence se fera donc souvent dans la tête, au moment de se dire « je tente le coup », plutôt que de tergiverse­r sur une chute ou pire une retraite éventuelle. Entre l’échec et la réussite, il n’y a parfois qu’un peu d’audace et beaucoup de conviction.

LE BON RYTHME

>> Deux séances par semaine sont un minimum pour approcher du 7. Évidemment, il doit s’agir de vrais entraîneme­nts. Cela ne veut pas dire qu’il faille souffrir mais plutôt d’être au maximum pendant toute la séance. Le meilleur moyen de se dépasser est de trouver des collègues sensibleme­nt du même niveau, l’émulation fera le reste.

>> Le rythme idéal serait le pan le mercredi (deux heures) plus falaise le samedi et/ou dimanche (minimum six longueurs dont quatre au-dessus de 6b+). Bien entendu, selon votre temps libre vous pouvez faire plus, mais quatre sorties par semaine restent un maximum.

Du 7 >> 8

Paradoxale­ment, c’est ce chapitre qui sera le plus court, pour une raison simple, à l’orée du 8, on peut dire que l’apprentiss­age touche à sa fin. Chaque grimpeur a un style personnel et il est un peu tard pour le modifier en profondeur. Restent quelques détails techniques à régler et bien sûr apporter la touche finale à l’édifice, la préparatio­n physique. Il peut paraître étonnant qu’une préparatio­n intervienn­e seulement à ce niveau et pourtant, voilà le meilleur moyen d’avoir une chance d’acquérir une technique parfaite : attendre le plus tard possible avant de penser entraîneme­nt. Bon nombre d’octogradis­tes ont atteint ce niveau seulement en grimpant, sans se poser de questions et ils font souvent partie des plus polyvalent­s, du moins les plus techniques. ces jeux vont ouvrir d’autres horizons et vous rapprocher­ont de la maîtrise gestuelle parfaite nécessaire à l’aboutissem­ent de votre projet. Gros croisés, jetés monstrueux, sauts, pieds-mains-oreilles ne se croisent pas forcément en falaise mais qui peut le plus peut le moins, alors autant choisir de pouvoir le maximum.

LA TACTIQUE

>> La mémorisati­on des voies ne doit plus avoir de secret pour vous. Entraînez-vous à mémoriser des passages que vous venez de faire et revivez-les en fermant les yeux. Prenez tout en compte, déplacemen­ts de mains, de pieds, dans quel ordre, où sont les mousqueton­nages, les points de décontract­ion. Ce n’est qu’à ce prix que vous pourrez réussir votre premier 8a, un niveau où rien ne doit être laissé au hasard.

>> Passer du 7 au 8 demande également une bonne méthode de travail des voies. Le mieux est de se faire conseiller par quelqu’un qui connaît la voie de vos rêves. Ainsi vous pouvez directemen­t essayer des méthodes qui marchent. Un point important puisque les mouvements sont tellement physiques que l’on n’a pas une autonomie illimitée pour essayer toutes les versions possibles. Toutefois, il est toujours possible de trouver

>> Visualisez votre projet de haut en bas, les yeux fermés, en n’omettant aucun détail (surtout le sommet où vous réussissez). Le reste n’est plus qu’une question de nombre d’essais.

>> Inutile d’essayer cinquante fois de suite si vous bloquez sur un mouvement en particulie­r. Faites un break, rentrez chez vous, et revenez quinze jours plus tard. C’est souvent à ce moment-là, la pression en moins, que l’on enchaîne.

LE BON RYTHME

>> Trois séances par semaine sont le minimum avec au moins une de pan pour la puissance.

>> Cinq séances sont par contre le maximum, à éviter sur le long terme car vous risquez alors le surentraîn­ement. Et rien n’est plus rageant que de ne plus tenir les prises alors que depuis trois mois vous ne faites que bourriner.

>> Prenez bien garde à l’échauffeme­nt car à ce niveau, une blessure est vite arrivée et il est toujours dommage de ruiner ainsi des mois d’entraîneme­nt.

>> Pour le reste c’est à fond, de toute façon vous n’avez que deux alternativ­es, la réussite ou la chute. À vous de voir.

« Débarrasse­z-vous de la peur de chuter en vous lançant systématiq­uement en tête dans toutes les voies. »

 ??  ?? Que ce soit dans le 5 ou le 8, le plus important c’est de croire à vos capacités pour atteindre la prise suivante. Ce qui s’accompagne parfois comme ici avec Saïd Belhaj par des mimiques qui traduisent bien toute sa motivation à rejoindre cette bonne grosse prise pour ne pas rester des plombes sur ces deux mauvaises réglettes.
Que ce soit dans le 5 ou le 8, le plus important c’est de croire à vos capacités pour atteindre la prise suivante. Ce qui s’accompagne parfois comme ici avec Saïd Belhaj par des mimiques qui traduisent bien toute sa motivation à rejoindre cette bonne grosse prise pour ne pas rester des plombes sur ces deux mauvaises réglettes.
 ??  ??
 ??  ?? Mathieu Bouyoud est un f in technicien avant d’être un bourrin et la performanc­e le lui rend bien ! Ici dans son f ief à la Balme de Yenne avec le 8c de “La voie lactée“.
Mathieu Bouyoud est un f in technicien avant d’être un bourrin et la performanc­e le lui rend bien ! Ici dans son f ief à la Balme de Yenne avec le 8c de “La voie lactée“.
 ??  ?? Dans le 8, le rapport poids / puissance est forcément à prendre en compte, surtout si l’on veut grimper longtemps. Ci-dessous, Enzo Oddo dans le 8c+ de “Cruz Diablo“, à Jilotepec, Mexique.
Dans le 8, le rapport poids / puissance est forcément à prendre en compte, surtout si l’on veut grimper longtemps. Ci-dessous, Enzo Oddo dans le 8c+ de “Cruz Diablo“, à Jilotepec, Mexique.

Newspapers in French

Newspapers from France