FERMER LE BRAS
Un autre point crucial des ressources physiologiques est la capacité, à partir d’une prise que l’on saisit et que l’on tient suff isamment, à se tracter pour aller à la prise suivante. C’est la fameuse fermeture de bras qui mobilise les fléchisseurs du coude (biceps brachial, brachialis) et les muscles mobilisant l’épaule (triceps, dorsaux…).
Rien de plus basique à comprendre me direz-vous, pourtant il y a plusieurs nuances. La première nuance est technique : vous pouvez effectivement vous hisser en fermant l’articulation du coude, ce qui revient à un mouvement de traction mais vous pouvez également refermer l’articulation de l’épaule en vous enroulant sur le bras, en rapprochant le biceps du sternum. Fermer le coude est plutôt associé à une grimpe de face alors que la seconde va vous demander de vous placer de profil, avec un pied en carre externe. Fermer l’épaule est souvent plus économique en coût énergétique car elle permet de mobiliser les groupes musculaires plus puissants de l’épaule et d’utiliser les ligaments, les tissus mous passivement pour mobiliser votre bras. La fermeture de bras est donc extrêmement liée à une technique. La seconde nuance concerne la vitesse d’exécution. Vos muscles n’ont pas les mêmes capacités selon qu’ils travaillent en se raccourcissant (concentrique), sans bouger comme ceux des doigts (statique) ou s’ils résistent à un allongement (excentrique). Ainsi, vous n’allez pas demander la même chose à vos muscles si vous voulez bloquer votre coude à 90° pour fixer votre corps pendant l’exécution d’un mouvement ou si vous demandez à votre bras de se fermer très rapidement pour jeter vers la prise suivante, ou de réaliser une série de « no-foot ».
Dans le premier cas il s’agit de développer de la force de blocage, dans le second il s’agit de développer de la puissance et dans le dernier de la puissance mais aussi de la résistance à la fatigue. Selon votre objectif, il faut donc bien définir ce que vous exigez de vos bras et les entraîner dans ce sens.