CHASSEUR DE KING LINES

On ne grimpe pas tous pour la même chose. Certains recherchent l’effort et la diff iculté. D’autres courent après le plaisir et la découverte de nouveaux paysages. Le bloqueur Niky Ceria, lui, grimpe pour la Ligne, c’est un chasseur de King Lines.

Il y a quelques années, interviewé dans ce même magazine, le Bleausard Thomas Collignon expliquait qu’il n’allait jamais grimper pour simplement « découvrir » un spot. Il avait toujours, dans la tête, un bloc, une ligne de rêve sans laquelle la flamme de la motivation ne peut exister. C’est à ça qu’on reconnaît les chasseurs de King Lines. Parmi les bloqueurs, Niky Ceria en est l’un des plus emblématique. Le genre de type qui voit une photo et, sans connaître en connaître la difficulté ni le lieu, se dit : « Il faut que je grimpe ce truc », puis il se donne les moyens, et il le grimpe. Les chasseurs de King Lines raffolent aussi des premières ascensions… trouver une ligne de rêve et la libérer est peut-être même leur Graal. Ça ne les empêche pas d’aimer la difficulté, mais, pour eux, le chiffre seul n’a aucun sens. Il doit venir servir l’esthétique qui seule donne à la grimpe sa saveur. Mais au fait, qu’est-ce qu’une King Line ?

Une King Line doit être parfaite. On ne doit pas la regarder, l’essayer et se dire « c’est beau, mais ce serait mieux si ce mouvement était un peu moins dur, le rocher un peu plus coloré ou le bloc un peu plus haut ». L’harmonie surpasse toute considération pour ne plus laisser au grimpeur que l’admiration. Alors seulement vous faites face à une King Line.

Niky Ceria a sélectionné pour nous quelques-uns de ces spécimens, si rares, rencontrés aux quatre coins du monde, à lui la main.