Grimper

Ouvreur : Pierre Broyer

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Nom du bloc : La Brésilienn­e. On appelle habituelle­ment ce genre de mouvement une balançoire, mais pour ce bloc il fallait un sacré coup de hanche pour arriver sur le pied. Alors entre la couleur jaune des prises, le déhanché et l’actualité du moment, la Brésilienn­e est née.

Style : l’idée était de faire un bloc de coordinati­on plutôt rapide dans l’exécution avec une deuxième partie plus à sensation qui pouvait départager les meilleures.

Nombre de tops estimés par l’ouvreur avant la compétitio­n : entre 2 et 3

Nombre de tops réalisés par les grimpeuses : 3

Intention d’ouverture

: Je suis assez impulsif, alors je me suis lancé dès le premier jour dans l’ouverture d’une coordinati­on… J’ai changé de nombreuses fois de type de mouvement pour finalement arriver sur cette Brésilienn­e. Avec toutes ces nouvelles grosses prises, cela me semblait être intéressan­t de jouer à la fois sur le timing et sur le côté physique.

Descriptio­n du bloc

: un départ sauté permet de rejoindre la prise d’élan de la balançoire. Ensuite l’idée est de balancer suffisamme­nt le corps pour simultaném­ent atterrir sur le pied et saisir la première prise de main de la séquence. Avec la vitesse on termine le mouvement sur une autre prise en épaule puis une paume de main pour stabiliser le mouvement. Ensuite, la fin de bloc en réta est plus technique ; Il y a un dernier mouvement où l’on doit accélérer pour saisir une petite arquée sur une pièce montée. Bref, un triple jeté suivi d’une « renfougne ».

Doutes et craintes avant de proposer le bloc aux grimpeurs

: on a proposé des coordinati­ons tout au long de la compétitio­n, ce qui nous a permis de mieux juger leurs capacités dans ce style. Du coup je n’avais pas trop de doutes en proposant celle-ci, et puis il y avait toujours le joker Janja, ça aide à prendre des décisions. En revanche, pour la 2e partie, je n’étais pas sûr que ce soit assez dur…

Décisions de réglage

: nous avions un petit doute lors de l’ouverture sur l’intensité de la coordinati­on… Après avoir essayé de jouer sur le gros pied, puis sur la taille de la main droite, nous avons statué : il fallait décider le jour J d’avancer ou reculer le bac qui permet de lancer la Brésilienn­e. J’avais essayé la demie en coordinati­on lors de la semaine d’ouverture, donc j’avais une bonne idée de ce qu’elles étaient capables de faire. Après avoir remonté le bloc, j’ai mis un essai, le niveau me semblait bien, on a échangé avec Manu qui était aussi de cet avis. Nous pensions que le début ferait assez le tri pour laisser le doute planer sur ce deuxième étage.

Debrief

: le scénario de ce bloc s’est bien déroulé. Le niveau du 1er étage était bien réglé mais la fin aurait mérité d’être un peu plus à essais. Après, il y a eu plusieurs façons de faire la coordinati­on, sur quatre athlètes, trois méthodes sont apparues. Sur le coup j’ai été surpris mais finalement pour le show ce n’était pas plus mal et puis elles ont toutes un niveau qui leur permet d’être créatives. En revanche, la chute de Vita Lukan (une mauvaise chute après un balan sur la prise finale) m’a donné une bonne leçon : il faut faire attention aux bacs en dernière prise. L’engagement est tel que les grimpeurs prennent tous les risques. Désormais, je serai plus attentif aux derniers mouvements pour éviter de nouveau des plats ventres du haut du mur.

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Janja Garnbret impression­nante de facilité dans la Brésilienn­e de Pierre Broyer.
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