ERIC HATESSE « J’ENVISAGE CLAIREMENT D’INSCRIRE CE RENDEZ-VOUS DANS LA DURÉE »
Le Salon de l’Escalade, ce n’est pas seulement une série de stands, conférences et tables rondes sortis de nulle part. Il y a, derrière cela, une volonté d’apporter une âme à l’événement et de mettre un peu d’effervescence dans notre petit monde. À ce propos, Eric Hatesse, l’organisateur, a bien voulu répondre à quelques questions ! Grimper : Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Eric, 41 ans, ni issu du monde de l’événementiel mais passionné par les projets et le monde de l’entrepreneuriat au sens large ; ni professionnel de l’escalade dont j’ai une approche de modeste grimpeur amateur compte tenu de mes 15 années de pratique au compteur... Je suis du genre touche à tout. Des débuts en salle à Antrebloc quand j’étais Parisien où je découvrais : lors des vacances d’été, l’autonomie en grande voie avec l’UCPA à la Palud et en hiver, la cascade de glace dans les Hautes-Alpes avec Ice Fall !
Arrivé en Rhône-Alpes il y a 7 ans, je me suis mis plus régulièrement à la couenne entre les séances à l’ex Mur de Lyon et les sorties régulières avec les potes, puis j’ai appris les bases du Trad’ avec Bernard Gravier à Presles et en tant que stagiaire ‘cobaye’ avec le CREPS AuRA à la Sainte-Victoire. De plus en plus attiré par la Montagne, je suis passé par une école d’alpi dans mon club local : La Trace, qui m’a formé aux bases de la discipline avant de devenir initiateur avec le CAF Grenoble-Isère. J’ai eu la chance, tout au long de ces expériences, de rencontrer des amis qui m’ont tous permis d’aller plus loin. Merci à Elsa, Jean, Mathieu, Julien, Eric et tous les autres !
Grimper : Un Salon de l’Escalade en France, elle est née comment cette idée ?
En fait, j’ai souvent eu plein d’idées de projets dans tous les sens. Des inspirations plus ou moins farfelues qui ont germé un beau jour dans ma tête, ou que j’ai voulu adapter d’autres domaines ou de l’étranger. J’en ai un classeur plein... La plupart sont restés de vagues concepts. Pour d’autres, je suis allé un peu plus loin en interrogeant, en maquettant, le plus souvent sans que ça n’aboutisse à rien de viable ou d’intéressant.
Dans le domaine de l’escalade par exemple, j’ai créé le 1er réseau social pour Grimpeurs en 2015 : Verti-Call.com, qui existe toujours et que je vais essayer de moderniser l’année prochaine, après le Salon, quand j’aurai un peu de temps ! Le but : tenter de répondre à la problématique de recherche de partenaire de grimpe qui s’est posée à moi en arrivant à Lyon : trouver des gens sérieux avec qui aller grimper, quand on démarre une activité verticale ou qu’on débarque dans une nouvelle ville. Ce truc des communautés et des tribus me passionne, je suis persuadé qu’il reste énormément de choses de ce type à inventer. Vers la même période, l’idée du Salon m’est apparue pour la première fois à une époque où je m’ennuyais un peu au boulot. Comme pour le reste, j’ai commencé par mener quelques recherches pour savoir si d’autres, comme souvent, avaient déjà eu cette idée. Et là, déception : un projet de ce type était sur les rails, il devait voir le jour en 2016 à Paris. Alors je suis vite passé à autre chose. Quelques années ont passé, pendant lesquelles j’ai essayé de me rapprocher du monde pro de la montagne et de l’escalade, sans y parvenir. Sauf en 2018, où j’ai enfin réussi à mettre un pied dans le milieu pro de la verticalité de manière “détournée” grâce aux travaux acro (on a beau avoir des envies, il faut faire avec ce qu’on a !). Une expérience de courte durée, dont j’ai été ‘remercié’ malgré moi, sur décision unilatérale... Libre de toute obligation, donc, un peu perdu mais surtout fermement décidé à rebondir dans ce milieu de la verticalité, j’ai repensé à cette histoire de Salon. J’ai repris mes recherches, je me suis rappelé que d’autres avaient eu l’idée, tout en me rendant à l’évidence : le fameux événement prévu en 2016 n’avait finalement pas eu lieu. Étonnant, car à ce moment-là, l’Escalade avait déjà le vent en poupe : les salles avaient déjà commencé leur multiplication un peu partout en France et les JO de Tokyo 2020 étaient déjà dans le viseur.
Je ne connais pas les raisons de ce non-aboutissement, mais j’imagine qu’il était lié à une problématique de coût, surtout en étant prévu à Paris.
C’était lors l’été 2018. Je m’en rappelle très bien car on était parti avec mon frère Sylvain en van pour grimper entre Ailefroide et Orpierre et le soir, on brainstormait par rapport à ce concept de Salon autour d’une bière. Merci à Sylvain qui y immédiatement cru et adhéré, alors que ce projet n’était qu’une folle idée !
De retour à Lyon, j’ai pris mon téléphone, j’ai commencé à poser des questions, aligner des chiffres, me rendre sur des Salons français et internationaux de l’outdoor pour prendre des contacts et m’inspirer du travail d’autres organisateurs... De fil en aiguille, je me suis mis à bosser dessus comme un fou, sentant que ce job pouvait me correspondre, car il mêlait beaucoup de ‘briques’ passionnantes auxquelles j’avais touché dans mon parcours pro et perso : les différentes sphères de l’escalade, des contacts dans le milieu, des rencontres et échanges, des recherches et de la prospection, de la conception technique, de la négo et même de la communication ou créativité. Fin 2018, la boîte était montée et le Hall d’Expo réservé, c’était parti pour de bon !
Le projet en 2019 (en 2021 aussi après une annulation...) présentait une complexité économique majeure, car l’événementiel coûte cher, très cher à mettre en place. C’est d’autant plus vrai en France, où il est nécessaire d’autofinancer à 90% un projet de ce type (comme toute
autre entreprise, et contrairement à nos voisins allemands, dons les “Messe” sont majoritairement subventionnés par les Länder, dans une approche systémique de l’activité et qui explique la profusion de grands salons outre-Rhin). Ceci dans un secteur qui, bien que dynamique, ne dispose pas des budgets colossaux propres à d’autres disciplines comme le Vélo ou le Trail. La quadrature du cercle, en somme. En y réfléchissant a posteriori, c’est plutôt un atout, car si ça avait été facile à monter, d’autres l’auraient fait bien avant moi.
J’en profite d’ailleurs pour adresser un clin d’oeil à mes mentors. Ne connaissant rien à l’événementiel il a encore 2 ans, je suis allé chercher de l’aide auprès d’organisateurs de Salons thématiques : ces événements à taille humaine et qui réunissent des passionnés. J’ai eu la chance de rencontrer Hélène de Tayrac, Directrice du Salon International de la Plongée Sous-Marine de Paris et, rapidement derrière, Lionel Pons, Organisateur du Salon du Randonneur de Lyon. Tous deux passionnés et passionnants et d’une grande expérience, m’ont pris sous leur aile en m’apportant de la méthode et des garde-fous, sans jamais limiter ni remettre en question mes choix ou partis pris. Sans eux, la première édition n’aurait jamais pu voir le jour...
Grimper : Ça se passe comment vu de l’intérieur, l’organisation d’un tel événement ?
C’est un mélange complexe fait de belles surprises et d’un nombre incalculable de rencontres décisives, de sueur et de larmes, un boulot monstrueux où les litres de café compensent les heures de sommeil en retard, mais tellement gratifiant le jour J. C’est curieux de travailler pendant plus d’un an pour seulement 3 jours d’exploitation et c’est extrêmement intense sur les plans physique et émotionnel.
Ce qui est passionnant, c’est d’appréhender et réaliser ce qui se passe derrière le rideau d’une activité qui n’était pour moi il y a très peu de temps encore, qu’un loisir. De toucher du doigt des tas de choses dont je ne soupçonnais pas même l’existence : enjeux politiques fédéraux, critères économiques complexes et mêlés, intérêts vs. problématiques ou questions à caractère social, environnemental et économique, qui concernent un nombre incroyable de protagonistes, bien plus que je ne pouvais l’imaginer vu de ma fenêtre de pratiquant amateur. C’est aussi complexe que passionnant. Et cette omniprésente pression économique, qui oblige à bosser en équipe réduite et à devoir presque tout mener de front seul y est pour beaucoup, l’annulation de l’année dernière ne facilitant bien entendu rien sur ce plan.
Mais je serre les dents, car j’ai une confiance inébranlable
en mon produit et aussi grâce aux encouragements, nombreux, que je reçois de mon entourage, de mon réseau d’exposants et de mes partenaires ou contributeurs. Et puis j’ai la chance d’être entouré de gens incroyables. Vraiment. Famille, amis collaborateurs, conseillers, freelances... Les journées difficiles et souvent trop courtes sont heureusement compensées par une équipe ultra bienveillante et créative, qui fourmille de bonnes idées ou m’aide à développer ou à concrétiser les miennes avec entrain.
La première Édition était aussi difficile à préparer que formidable à vivre. Après une genèse ponctuée de rencontres incroyables où il m’a été donné la chance d’échanger avec des sportifs de haut niveau, des légendes du milieu, des chefs d’entreprise et acteurs du terrain, bref tous ces passionnés qui me permettent de voir, comprendre et intégrer l’envers du décor, c’est dément ! Je n’ai qu’une hâte : celle de revivre ces 3 jours fabuleux de la première édition, de voir littéralement sortir de terre les stands pour remplir un grand hall d’expo vide, de sentir l’effervescence créée par ce rassemblement hétéroclite constitué d’exposants, visiteurs, contributeurs et staff, tous affairés autour d’une même thématique, pour un grand ballet éphémère, semblable au bourdonnement constructif d’une grande ruche...
Grimper : Le samedi et le dimanche, le Salon sera ouvert, au grand public, qu’y trouvera-t-il d’intéressant ?
Une précision avant tout car elle a son importance. Le Salon dispose d’un visitorat mixte, composé donc de professionnels (le vendredi et le samedi matin) et de grand public (du samedi midi au dimanche).
C’est une composante importante et qui caractérise l’ADN de l’événement, qui ne souhaite pas être une pâle copie des grosses machines déjà existantes en Europe, exclusivement réservées aux pros mais qui défend une identité qui lui est propre et qui laisse une large place à la passion. Ce visitorat mixte profite selon moi à tous les exposants présents, notamment par la présence des représentants de clubs, des élus et responsables territoriaux de toute la France (et même au-delà !) ou encore des porteurs de projets concernés par la thématique mais qui n’ont d’ordinaire pas la possibilité de se rendre sur les salons réservés aux seuls professionnels. Côté exposants, la présence “d’end users” passionnés contribue à créer une ambiance enthousiaste et conviviale, et leur permet de ‘prendre directement la température’ auprès de leurs utilisateurs finaux de produits ou services. Ceci est d’autant plus vrai que le milieu professionnel de la verticalité est composé en très grande majorité de pratiquants, qui, par leur présence sur les deux volets de l’événement, peuvent joindre l’utile à l’agréable ! C’est ce que j’ai pu observer en 2019 : seul le vendredi matin était dédié aux pros, mais la plus grosse journée ‘commerciale’ des acteurs “pur B2B” s’est finalement jouée... le samedi, car nombreux étaient ceux venus voir sur leur temps libre et en tant que grimpeur à quoi ressemblait ce curieux événement, plutôt que sur leur “temps de travail” du vendredi ! Cette année, j’étends donc le volet pro au vendredi toute la journée et samedi matin, mais l’accès n’est pas fermé aux ‘non-professionnels’ qui, s’ils le souhaitent – par exemple pour initier ou peaufiner une étude de marché ou rencontrer les futurs fournisseurs de leur projet de salle d’escalade ou de lancement de marque – auront plutôt intérêt à s’y rendre dès le vendredi. Celles et ceux qui viennent pour l’aspect ludique et sportif de la thématique, ou pour assouvir leur passion pour l’escalade peuvent attendre le samedi midi et le dimanche, car les animations qui leur sont destinées (murs de découverte, compétition, test matos, ateliers, magasins, stands associatifs...) ne seront pas actives avant. Dernier élément à noter : l’afterwork des Exposants et visiteurs pro le vendredi soir, organisé par Nivéales Médias, pour échanger de manière détendue et informelle entre pros autour d’une bière et de dégustations à l’issue de la première journée !
Pour en revenir à la question, l’objectif est que notre visitorat grand public, ne sache plus où donner de la tête ! Pour eux, trois choses à retenir : profusion, qualité et éclectisme. Ils pourront, au choix : rencontrer 130 Exposants dont beaucoup proposeront des animations au sein même de leurs stands : athlètes, jeux, défis, tombolas, goodies ; choisir d’assister à quelques-unes des plus de 20 conférences (programme dans nos pages, ndlr) et participer ou simplement assister à la spectaculaire finale du contest le samedi soir.
Ceux qui se passionnent pour le matos pourront découvrir les nouveautés de leurs marques préférées, expérimenter un parc-test impressionnant composé de nombreuses marques de chaussons d’escalade et aussi offrir (ou s’offrir) - pratique à 1 mois de Noël ! - de quoi compléter leur équipement vestimentaire et technique.
L’idée est de proposer des animations partout, tout le temps, et pour tous les goûts : du grimpeur néophyte qui souhaite se renseigner directement auprès des fabricants ou salles avant d’acheter à prix salon son équipement à ceux qui veulent progresser, aller en extérieur ou vers l’autonomie et qui pourront rencontrer sur place des éducateurs sportifs et clubs, aux grimpeuses et grimpeurs plus aguerris qui voudront s’informer ou tout simplement se divertir via nos conférences et tables rondes animées par un casting de contributeurs exceptionnels sur l’avenir de l’escalade, les spots emblématiques, la sécurité et le risque ou encore la préservation de nos sites, pour ne citer que les principaux thèmes.
Nos visiteurs fidèles de 2019 verront apparaître plusieurs nouveautés cette année :
- Des démos spectaculaires de levage organisées par des professionnels du travail en hauteur,
- La “Vertical Parade” : un défilé de mode des marques qui sont plusieurs à vouloir jouer le jeu d’une animation en décalage avec les codes du milieu pour un résultat qui devrait faire le buzz.
- “Vertical Fix” : un atelier de réparation éphémère, pour prolonger la durée ou redonner vie à vos vêtements et votre équipement technique fétiches d’escalade ! Tout au long du week-end, des couturières professionnelles transformeront vos zips récalcitrants, coutures de pantalons déchirées, textiles de doudounes troués, sacs à dos usés et housses de crashpad déchirées en un mauvais souvenir, et tout ça gratuitement ! Pensez à déposer tôt vos équipements le samedi et dimanche matin, vous les récupérerez comme neufs dès la fin de votre visite ! Si vous avez des petits en bas âge ou des enfants, venez en profiter avec eux ! À moins que ce soit eux qui vous
« Vous ne saurez plus où donner de la tête sitôt que vous serez dans le hall »
emmènent au Salon de l’Escalade dès qu’ils apprendront qu’on y trouve : un micro-Contest, un atelier pour comprendre la géologie, une chasse au trésor, un escape game et bien d’autres découvertes...
Que celles et ceux qui ont un a priori consumériste de l’événement se rassurent : ils pourront rencontrer leurs idoles au détour d’une allée, découvrir un village complet d’associations invitées pour promouvoir les actions à caractère environnemental, social et solidaire ou la découverte et le partage de nouvelles activités qu’elles défendent au quotidien. Pour les pauses gourmandes, vous pourrez vous sustenter avec des produits bio et/ ou locaux, auprès de nos restaurateurs et d’une buvette qui vise le zéro plastique cette année !
Le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale, à une période un peu creuse de l’année, après la haute saison de grimpe et avant celle du ski, au moment où la rentrée et la grisaille donnent plutôt envie de se réfugier dans un endroit chaud, lumineux et bouillonnant d’énergie... Clairement, prévoyez d’y passer quelques heures, voire 2 jours, car vous ne saurez plus où donner de la tête sitôt que vous serez entré dans le hall ! Enfin, les contemplatifs seront comblés, car le spectacle continue après le Salon avec nos deux soirées de projection 100% Escalade : la première en présence de nos ambassadeurs et de l’équipe du film le vendredi, la seconde le samedi avec, pour la première fois sur grand écran, les films du Reel Rock 15. Attention : une seule séance chaque soir : pour être sûr de participer, ne tardez pas à réserver vos billets !
À l’heure où nous nous parlons, il reste encore plein de fonctionnalités dans les cartons. Qui sortiront dès cette année, ou qui agrémenteront les prochaines éditions. Et pour tout ce que nous aurions oublié, nous invitons tous les lecteurs à nous soumettre leurs idées sur le livre d’or à la sortie ou dès maintenant via sur notre site.
Grimper : Le salon de l’escalade, un événement ponctuel ou pérenne ?
En ces temps incertains où il est complexe de se projeter (je n’avais aucune idée du maintien possible de l’événement cette année au 31 août...), je ne me risquerais pas aux prévisions à long terme, même si j’envisage clairement d’inscrire ce RDV dans la durée, l’escalade ne prévoyant pas de ralentir sa progression à court terme... D’ailleurs, les nombreuses annulations de ces 2 dernières années ont révélé le caractère indispensable des rassemblements pour tout un chacun : exposants, visiteurs et organisation, surtout après la réussite et le potentiel dont la première laisse présager...
Étant de nature pragmatique et plutôt optimiste, je dirais que les indicateurs sont plutôt bons voire très bons : des allées bondées de visiteurs en 2019 avec plus de 100 exposants pour la première, puis 115 qui s’étaient engagés à participer en 2020, en pleine période de crise (merci à eux !) et qui reviennent plus nombreux encore cette année avec plus de 130 participations pour une édition qui a dû être montée dans l’urgence. Ces éléments prouvent que la demande, condition indispensable, est bien là. Je pense que, comme moi, nos visiteurs pro et grand public sont impatients de revivre de tels moments sociaux, après deux années de restrictions et de frustration. Pour exister dans la durée, il me semble nécessaire de promouvoir ce qui fonctionne tout en restant à l’écoute et en sachant s’adapter. C’est ce que je m’efforce de faire en conservant tout en adaptant le format hybride du Salon (pro/grand public) et sa réalisation à l’automne, tout en ajoutant des composantes dont son écosystème et ses pratiquants ont besoin pour devenir LE grand rendez-vous national des professionnels et des passionnés de la verticalité.
Cette édition 2021 sera malgré tout la dernière à Lyon, le Salon ayant choisi d’élire domicile dès 2022 à AlpExpo Grenoble (comme aura pu le découvrir le public des Rencontres Ciné Montagne cette année), pour être encore plus proche de sa cible.
Bien sûr, d’autres nouveautés vous attendent déjà pour 2023, mais il est encore trop tôt pour en parler !