GIRLS IN BLEAU LE COUP DE POUCE À LA GRIMPE FÉMININE !
Une journée par mois, les grimpeuses, qu’elles soient locales ou non, quel que soit leur niveau, sont invitées à se retrouver à Bleau pour partager quelques heures de grimpe en forêt.
« En lisant le livre Fontainebleau, 100 ans d’escalade, je me suis aperçue que les femmes étaient quasiment absentes de cette histoire. Un minuscule paragraphe sur un livre de 300 pages ! » C’est en ces mots que Caro Sinno raconte les origines de l’événement Girls In Bleau avant d’ajouter : « Dans le livre, j’ai bien aimé le moment où est raconté le Groupe de Bleau, dont les membres allaient grimper ensemble le dimanche à Fontainebleau dans les années 30. C’est ça qui m’a donné envie de créer le Groupe Féminin de Bleau pour que les filles se réunissent un peu dans l’esprit de l’époque. »
Ni une, ni deux : une journée par mois, épaulée par Helen
Dudley, Caro se met à organiser des sorties Girls in Bleau dans des secteurs accessibles en train et donc adaptés à la venue des grimpeuses parisiennes. Le succès est total. Sur les beaux circuits du Canon, du Calvaire, du Mont Ussy, du Rocher d’Avon, du Montaigu, du Restant du Long Rocher, tous les niveaux se mélangent. Les filles s’entraident, se surpassent et viennent en nombre, à tel point que Caro Sinno se retrouve peu à peu dépassée par le succès de l’événement : « Au début, je pensais que ce serait simplement quelque chose pour les bleausardes ou les grimpeuses chevronnées, mais le public s’est élargi et l’organisation des journées m’a demandé de plus en plus de temps. Je pense malgré tout que le jeu en vaut la chandelle. Je me suis aperçue que cela intéressait vraiment toutes les filles, et que les moins expérimentées adorent avoir des conseils de celles qui le sont un peu plus, en particulier pour trouver les méthodes féminines dans les blocs. Il y a vraiment beaucoup de filles qui grâce à cette émulation et ces échanges ont réussi à faire des choses qui leur auraient été impossibles dans d’autres contextes. On en voit qui arrivent débutantes et qui petit à petit deviennent de vraies bleausardes autonomes en forêt».