Quid du futur ? Y a-t-il plus dur que le Dawnwall ?
Après le Dawnwall, plusieurs autres lignes ont été ouvertes en libre sur El Cap : Free heart route (par Mason Earl et Brad Gobright après plusieurs années de travail également), Platinium wall (Rob Miller) ou encore New Dawn (Tommy Caldwell et Alex Honnold). Aucune d’elles, bien sûr, n’égale le Dawnwall en termes de difficulté, mais on peut tout à fait imaginer que quelque chose d’ultimement plus dur soit ouvert un jour, très certainement au prix d’une grande quantité de travail et de patience. En effet, les options sont nombreuses : il existe près d’une centaine de voies d’artif sur El Cap alors qu’à peine une douzaine passe en libre. Le potentiel de grimpe en libre semble infini (mais probablement uniquement dans le très dur) et ne demande qu’à être exploré, même s’il suffit de 2m de rocher lisse pour que 1000m de voie ne passe pas en libre. C’est alors qu’interviennent les longues désescalades et traversées, ou encore les jetés (la plupart des voies en libre d’El Cap en sont fournies) pour ainsi rejoindre des sections de rocher plus prisues.
Outre les nouvelles voies, il est possible d’explorer de nouveaux défis en y instaurant la notion de vitesse, ce qui, vous pouvez me croire, est particulièrement grisant. À la journée ? Enchaîner le Dawnwall à la journée serait un exploit, peut-être possible certes, mais extrêmement exigeant et impressionnant. Pour cela, il faudrait que quelqu’un.e d’un niveau très élevé (celui d’Adam Ondra par exemple) s’y investisse pendant de nombreuses années. Il reste aussi à faire la première d’El Cap à vue à la journée, un magnifique challenge d’escalade et d’endurance rempli d’incertitudes. Plusieurs s’y sont frotté.e.s mais aucun.e n’y est parvenu, Yuji Hirayama dans Salathé et El Nino, Adam passé pas loin en 2018 dans Salathé ou moi-même cette année dans El Nino…