Histoires de Thé

Éditorial

- Hector Lepère Rédacteur en Chef

Après le pays du soleil levant, Histoires de Thé va promener sa plume dans l'empire Céleste. Et avec ce troisième numéro, nous obliquons vers les terres d'origine du thé rouge (紅 ,« hóng chá ») que nous appelons thé noir en langue française.

Il y a entre l'Occident et le thé noir une véritable histoire d'amour. Commandez un thé sans en préciser la sorte et l'on vous apportera irrémédiab­lement un thé noir, probableme­nt aromatisé de type Earl Grey. Que devons-nous en penser ?Le tea snob froncera les sourcils avant de professer son dégoût pour ces thés monolithiq­ues...Mais n'avons-nous pas tous commencé par ceux-ci.

En examinant l'histoire du Lapsang Souchong, nous sommes remontés à la source des thés noirs. Et coïncidenc­e (ou pas), ce thé et donc la famille des thés noirs dont il a été le premier représenta­nt n'a échappé à la poubelle que grâce à des marchands Hollandais.

La Chine a beau être le pays des 10 000 thés, plus de 70% de sa production reste du thé vert et le thé noir n'y a fait son apparition que très tardivemen­t, au 17ème siècle.

Et si le thé noir a d'abord été créé, c'était pour satisfaire une demande externe. Celle de nos ancêtres.

Nous savons que l'histoire est faite de cycles et tend à se répéter. Encore aujourd'hui, une grosse partie de la production de thé noir est destinée à l'exportatio­n. Souvent pour servir de base à des mélanges parfumés (artificiel­lement) où le goût du thé est relégué au second plan voire réduit à une texture.

N'y a t'il pas une leçon à y voir ? Celle que nous avons finalement les thés que nous méritons ? Ou plus exactement demandons. En s'éveillant au goût du thé et en éveillant ses proches, nous pouvons faire changer les choses.

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