RÉCIT D'UNE DÉGUSTATION PAR NOTRE SOMMELIER DE THÉ
Ah, le Lapsang Souchong... Sa saveur rappelle la douce odeur d'un feu de bois, ou encore le bacon, tout en présentant des notes très boisées. Certains en raffolent, mais d'autres grimacent en y goûtant pour la première fois. Les arômes qui en résultent sont généralement qualifiés de « fumés », parfois aussi de « boisés », par allusion à certaines qualités de vins (souvent conservés en fûts de chêne, ce qui leur donne un goût particulier). Le thé Lapsang Souchong fonctionne comme l'accompagnement parfait pour les viandes grillées et autres repas. Alors que l'on pourrait s'attendre à un "fumé" très envahissant, on constate que quand le thé est encore très chaud, le parfum fumé reste fin et délicat. Puis, en refroidissant un peu , les arômes fumés se confirment, le Lapsang Souchong semble combiner les saveurs du tabac, du whisky et de la fumée de feu de camp dans un seul mélange. Cela le rend particulièrement adapté pour ceux qui aiment les saveurs grillées, chaudes. Le goût rappelle assez bien la résine de pin, le whisky tourbé et le paprika fumé. Le tout restant assez dense et puissant. Cette force se retrouve en bouche. Il semble que le fumé joue ici un rôle tout aussi fort, peut être plus encore même, que dans les arômes exprimés. Dès la première attaque, on le ressent, puis, alors que la douceur du thé apparaît, accompagnée d'une pointe d'astringence bienvenue, le fumé semble se faire composante principale de l'arrière-goût, et enfin d'un after-taste subtil mais bien présent. La couleur de la liqueur est d’un beau rouge profond (sirop d'érable). La saveur peut être comparée à de la pulpe de longane (fruit ressemblant au litchi).
Cette liqueur coule sans accrocs dans la gorge, là encore une chose pas toujours évidente avec ce type de thé