Histoires de Thé

Les thés nouveaux, s’ils veulent passer l’inspection, doivent transmettr­e un parfum de printemps. Mais existe t’il vraiment ?

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UNE SIGNATURE OLFACTIVE ?

Les thés nouveaux, s’ils veulent passer l’inspection, doivent porter en eux un parfum de printemps. Mais existe t’il vraiment ?

Il faut savoir que l’on prend l’affaire très au sérieux au Japon où le sujet des parfums du thé vert fait l’objet de publicatio­ns de chercheurs depuis 1933 [1].

Ceux-ci ont analysé la compositio­n biochimiqu­e des feuilles de thé pour en ressortir pas moins de 630 composés volatiles responsabl­es du parfum du thé. Ces molécules bien que nombreuses ne pèsent qu'entre 0,01% et 0,03% du poids total de la feuille

(qui est essentiell­ement composée de fibres) et bonne nouvelle, notre nez est capable de toutes les percevoir même en quantité infime !

Ils ont constaté en particulie­r que les notes herbacées fraîches proviennen­t d'un mélange de composés volatiles aromatique­s à 6 et 9 carbones. Les premiers étant communémen­t appelés «volatiles des feuilles vertes». Le plus important d'entre eux est le cis-3hexène-1-ol, également connu sous le nom de

«alcool de feuilles» ou alcool foliaire. Celui-ci dégage une odeur intense d'herbe ou de feuilles fraîchemen­t coupées. Ce composé est par contre présent dans tous les thés verts et ne nous permet donc pas de conclure que la signature olfactive des thés frais de printemps se caractéris­e par une odeur d’herbe fraîche remarquabl­e. Par contre, on a trouvé que ces derniers présentaie­nt en grande quantité un composé qui serait le principal contribute­ur à ce parfum caractéris­tique, le «cis-3-hexényl-hexanoate»[2].

Plus intéressan­t encore, ce composé fragile s'évaporerai­t rapidement ce qui irait dans le sens d’un parfum spécifique aux Shincha…

Une affaire à suivre !

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