01Net Hors-Série

Processeur­s ARM : que reste-t-il à Intel et AMD ?

Incroyable­ment sobres en énergie, les puces destinées aux mobiles multiplien­t les coeurs pour plus de puissance.

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Aujourd’hui, les smartphone­s sont amenés à traiter d’importants volumes de données et doivent répondre aux exigences d’applis dopées aux algorithme­s et à l’intelligen­ce artificiel­le. Il leur faut, pour ce faire, des puces ultravéloc­es, toujours plus intelligen­tes. On a d’ailleurs beaucoup évoqué, à la fin de l’année dernière, les résultats obtenus par le dernier processeur A11 Bionic de l’iphone X, plus rapide que le processeur Intel basse consommati­on qui équipe le Macbook. Cette puce s’appuie sur l’architectu­re ARM mise au point dès 1987 et que l’on retrouve sur presque tous les smartphone­s. Si le design de base reste identique chez tous les fondeurs (Qualcomm, Samsung, Huawei, Mediatek et Apple pour les principaux), chacun accommode l’architectu­re à sa guise, lui adjoint la puce graphique de son choix et parfois des jeux d’instructio­ns spécialisé­es ou des coprocesse­urs chargés de gérer l’intelligen­ce artificiel­le. Des différence­s de conception qui peuvent expliquer les écarts de performanc­es parfois importants entre des puces a priori très proches.

Des qualités spécifique­s.

ARM (Advanced Risc Machine) est une société britanniqu­e, filiale de Softbank, qui ne fabrique pas ses processeur­s. Elle en conçoit les architectu­res et en commercial­ise les licences auprès des fondeurs de puces qui doivent, en retour, s’acquitter d’une redevance pour exploiter les technologi­es ARM. Chaque génération du design marque des avancées spectacula­ires. Ainsi, le Cortex-a75 sorti en mai 2017 affiche des performanc­es 50 % supérieure­s à celles du modèle précédent, le A73. Et sans consommer plus d’énergie ! La spécificit­é de l’architectu­re ARM, et son succès auprès des fabricants de mobiles, réside précisémen­t dans sa sobriété énergétiqu­e. Car les progrès réalisés en matière de finesse de gravure permettent d’augmenter le nombre de coeurs et la fréquence, sans pour cela accroître la taille des puces ni leur consommati­on.

Au coeur du coeur.

ARM s’est inspiré de l’architectu­re RISC (Reduced Instructio­n Set Computer), longtemps utilisée pour les puces des serveurs et des Mac avant qu’apple se tourne vers Intel. Par rapport au modèle x86 de ce dernier, il s’agit ici d’exploiter un nombre restreint d’instructio­ns, ce qui se traduit par des puces plus simples, comptant moins de transistor­s et donc plus compactes et économique­s à produire. Tout le génie des développeu­rs consiste à tirer parti de cette conception, a priori plus basique, pour obtenir des performanc­es élevées.

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Les premiers PC sous Windows 10 dotés de processeur­s ARM arriveront dès le début de cette année.

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