UNE BATAILLE DE GAGNÉE, MAIS LA GUERRE N’EST PAS FINIE

Retadup. Ce nom sonne comme un désherbant à la composition chimique suffisamment nocive pour détruire tout sur son passage. La réalité n’est pas si éloignée. Il s’agit d’un ver informatique aux pouvoirs tout aussi dévastateurs, que les gendarmes français du C3N, le Centre de lutte contre les criminalités numériques, ont réussi à neutraliser fin août. Le monstre avait infecté près de 900000 PC à travers le monde (essentiellement en Amérique latine). Objectif ? Créer un botnet, un réseau de machines « zombies » à la solde des pirates. Sans que leurs propriétaires n’en aient conscience, la puissance de calcul des ordinateurs était exploitée pour le minage de cryptomonnaie, mais pas seulement. La prise de contrôle à distance pouvait

aussi conduire des attaques concertées vers des serveurs cibles afin de les rendre inutilisables. Alertés par l’éditeur d’antivirus Avast au printemps dernier, les cybergendarmes ont réussi à mettre la main sur le centre de contrôle des pirates basé en Île-de-France et à désinfecter l’intégralité des machines zombie, dont un millier se trouvaient dans l’Hexagone. Ouf !

Retadup vient ainsi s’ajouter à la longue liste des virus et autres rançongiciels (ransomwares) qui sévissent depuis les débuts de la micro et contre lesquels du bon sens, une bonne hygiène numérique et une protection antivirale efficace peuvent suffire. C’est ce que nous vous détaillons dans ce 112e hors-série. Suivez nos conseils et votre ordinateur restera à l’abri des mauvaises surprises.˜