MAIS AU FAIT, À QUOI SERT L’AIRTAG ?

Ceci est une révolution… Vu l’accueil enthousiaste réservé au traqueur d’Apple par les amoureux de la marque, nous ne doutons pas du succès commercial du nouvel accessoire connecté.

Pourtant, après quelques jours passés à essayer l’AirTag (35 euros l’unité), la question de son utilité surgit immanquablement. À trop vouloir préserver la vie privée des utilisateurs, Apple a finalement inventé un traqueur… qui ne traque pas! Parfait pour retrouver un trousseau de clés égaré, l’AirTag se révèle en revanche inadapté au suivi d’un objet. Si vous le glissez dans une valise ou la pochette de votre ordinateur et que ce dernier est dérobé, vous en serez certes alerté sur votre iPhone. Mais le voleur également, pour peu qu’il possède lui aussi un téléphone Apple! Et si ce n’est pas le cas, une sonnerie se déclenche après quelques heures, venant trahir la présence de la balise. Il suffit alors d’un coup de talon ou d’ôter la pile qui alimente l’AirTag (une opération réalisée sans l’aide du moindre outil) pour couper définitivement la localisation. Une autre limite du dispositif tient au mode de fonctionnement de l’AirTag. Contrairement à un traqueur GPS, localisé par satellite, l’antivol d’Apple communique grâce au réseau formé par les iPhone qui croisent son chemin. Une solution très efficace en ville, où le téléphone est roi, beaucoup moins dans un village, en rase campagne ou en forêt.˜