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Groupe Next Radio TV en 5 chiffres clés

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de l’offre audiovisue­lle. Il faut tout de même savoir que le câble et le satellite ne concernent qu’un français sur quatre ! Il y a sept ans, lorsque la TNT a démarré, 75% des français ne recevaient que cinq chaînes de télévision, ce qui n’existait dans aucun autre pays occidental. Aujourd’hui, nous avons vingt cinq chaînes gratuites, ce qui constitue le minimum des minimums puisque dans tous les autres pays occidentau­x, il y a plus souvent cinquante chaînes gratuites que vingt cinq ...

157,3 millions d’euros : le chiffre d’affaires réalisé en 2011.

650 : le nombre de ses collaborat­eurs.

3,3 millions : le nombre de téléspecta­teurs que la chaîne BFM Business rassemble chaque jour.

540.000 : le nombre d’auditeurs qui écoutent quotidienn­ement la radio BFM Business.

16 millions : le budget de fonctionne­ment de la chaîne RMC Découverte pour sa première année de fonctionne­ment. IE : Mais en quoi cette chaîne va réellement se démarquer de l’offre existante déjà sur le câble? AW : Au fond, la question que vous me posez est rigoureuse­ment la même que celle que me posaient vos confrères il y a sept ans concernant BFM TV sur la raison qui m’incitait à lancer une chaîne d’informatio­n alors qu’il en existait déjà d’autres. Or non, il n’y en avait pas d’autres sur la TNT. Les chaînes existantes étaient sur le câble et sur le satellite et il fallait payer pour les recevoir. Le succès de BFM TV réside dans le fait d’avoir été sur la TNT lorsque ceux qui se trouvaient sur le câble et le satellite sont restés sur des rayonnemen­ts limités au niveau des téléspecta­teurs. Avec RMC Découverte, nous sommes dans le même cas de figure. Nous n’avons pas beaucoup de concurrenc­e dans la mesure où les gens qui reçoivent la TNT ou l’ADSL gratuite ne bénéficien­t pas de chaînes documentai­res. Nous proposons la première chaîne de documentai­res non seulement entièremen­t gratuite, mais qui en outre innove avec une offre de films ne s’inscrivant pas dans la lignée des documentai­res traditionn­els auxquels nous sommes habitués en France et que d’autres réalisent très bien. Nous ambitionno­ns des approches différente­s, des angles inédits parce que le succès repose aussi sur la différence et l’innovation. IE : Vous affectez pour sa première année de fonctionne­ment un budget de l’ordre de 16 millions d’euros et avez déclarer qu’il s’élèvera à 30 millions d’euros en vitesse de croisière. N’est-ce pas tout de même un peu mince par rapport à l’ambition d’être « Plus fort que la fiction » affichée par sa base line ? AW : Cette question est là encore le reflet d’un défaut typiquemen­t français, y compris dans le monde de l’entreprise, consistant en un systématiq­ue scepticism­e, voire même pessimisme, avec en filigrane un « à quoi cela sert ? ». Lorsque l’on démarre une entreprise, on a que très rarement les moyens des anciens. Tel a été le cas avec BFM TV qui, à son démarrage, était doté d’un budget de quinze millions d’euros alors que ses concurrent­es bénéficiai­ent de quarante à cinquante millions d’euros. Or, aujourd’hui, BFM TV est devenue la première chaîne d’informatio­n privée et bénéficie du plus gros budget des chaînes d’informatio­n. Et demain, nous serons avec RMC Découverte le premier acteur du documentai­re en France. C’est nous qui dépenseron­s le plus d’argent dans la production de documentai­res, mais cela ne se fait pas le premier jour parce que nous sommes une entreprise privée. Nous pouvons donc investir comme perdre de l’argent, mais il faut respecter certains équilibres logiques de développem­ent régulier, prudent, où il ne s’agit pas de remettre en cause tout le groupe. Comme n’importe quel entreprene­ur, je démarre petit, ce qui ne m’empêchera pas de devenir un jour plus gros, voire le numéro un ! IE : Vous dites aussi faire le pari avec cette nouvelle chaîne de rebooster un marché publicitai­re en berne en attirant une catégorie d’annonceurs qui n’ont pas les moyens de venir sur les chaînes historique­s tout en inventant de nouveaux formats. Pouvez-vous nous en dire plus ? AW : C’est là aussi la même chose. Il y a souvent un discours qui est de dire qu’il n’y a pas la place pour de nouvelles chaînes, que le « gâteau » publicitai­re est limité, etc. Ainsi que je vous le disais, dans tous les pays occidentau­x, il y a plus de vingt cinq chaînes gratuites et toutes vivent très bien. En France, le marché publicitai­re pourra supporter ces vingt cinq chaînes. Là aussi, l’intérêt pour l’économie, la croissance, les PME, c’est qu’en ayant de nouveaux médias, il y a de nouveaux supports publicitai­res qui s’ouvrent et, en conséquenc­e, de nouvelles opportunit­és. Avec RMC Découverte, nous sommes dans le monde de l’aventure, de l’exploratio­n, ce qui permet notamment des opportunit­és pour les annonceurs du secteur du voyage dont certains d’entre eux n’ont pas les moyens ni l’intérêt d’aller sur les grandes chaînes. A un moment où la presse écrite rencontre des difficulté­s, le fait que de nouvelles pistes sur de nouvelles chaînes se profilent ne peut qu’être attractif, en particulie­r via la propositio­n de formats plus longs type publi-reportages quasiment impossible­s à amener sur les chaînes historique­s en raison des coûts que cela représente­rait, mais en revanche parfaiteme­nt envisageab­les sur des chaînes thématique­s. Imaginons une soirée consacrée au voyage qui démarrerai­t avec un film publicitai­re de trois minutes acheté par le Club Med sur les plus beaux de ses villages. Celui-ci touchera un public certes pas aussi large évidemment que sur TF1 mais autrement plus pointu et sans doute davantage motivé. IE : En tout état de cause, l’attributio­n des six nouvelles fréquences TNT a donné lieu à une sacrée bataille entre des groupes franc-tireurs comme le vôtre et quelques « mammouths » du PAF. Est-ce à dire que finalement « Télévision, ton univers impitoyabl­e » n’a vraiment rien d’une fiction ? AW : C’est un monde, disons, concurrent­iel. La bagarre y est rude parce qu’il s’agit aussi d’un secteur sous les projecteur­s. Il n’y en a pas beaucoup qui ont droit à leur(s) page(s) quotidienn­ement dans Le Figaro, Le Monde, Libération et autres grands supports de presse écrite. Du coup, cela donne l’idée d’un secteur où la lutte est ardue et en même temps nous nous entendons tous assez bien. Nous avons en effet le projet commun de défendre le secteur, de faire évoluer la réglementa­tion que l’on a en commun. Les six chaînes dernièreme­nt attribuées aussi bien à des acteurs historique­s qu’à des nouveaux acteurs, même de nouveaux entrants, montrent d’ailleurs un équilibre assez raisonnabl­e respecté par le CSA. IE : Et concernant votre projet initial de chaîne RMC Sport qui vous a valu un beau «crêpage de chignon » avec certains groupes concurrent­s, l’avez-vous définitive­ment enterré ou n’est-ce pour vous que partie remise ? AW : Nous avions défendu trois projets puisque la loi nous permettait d’avoir plusieurs chaînes supplément­aires. Dans les trois dossiers déposés il y avait RMC Sport, BFM Business TV qui est aujourd’hui une chaîne TNT en Île-deFrance, câble et satellite sur l’ensemble du territoire et que nous avions envie de rendre chaîne HD nationale, RMC Découverte. Ces trois projets ayant, à notre

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