Une solution de financement atypique pour les PME familiales
Depuis 50 ans, le dIAC accompagne le développement des mME familiales. Après un processus de sélection rigoureux, les entreprises obtiennent des prêts sur des durées plus longues que les banques et souvent avec des décalages de remboursements du capital. C’est une structure atypique comparable à nulle autre : forte de son savoir faire reconnu, elle lance des emprunts obligataires auprès d’investisseurs institutionnels pour
financer les mME.
Le GIAC a été fondée en 1962 par plusieurs entreprises agro-alimentaires, sous l’égide d’organismes professionnels et du ministère de l’industrie. Son objectif de départ : apporter aux PME solides des financements pour leurs fonds propres avec des solutions sur le long terme. Son actuel pdg, Alain Philbert, connaît bien cette structure : il y entre en 1988 en qualité de secrétaire général, il en devient directeur général en 1993, puis président directeur général en 2006. Dans sa voix, on entend toute la sagesse du GIAC. « On ne finance pas un investissement en particulier mais un programme de développement qui peut être de différents ordres : recherche et développement, investissement, immobilier, croissance externe, augmentation du fonds de roulement… ». Pour sélectionner les entreprises qu’il finance, le GIAC procède avec une extrême rigueur et par étapes. Tout d’abord, l’entreprise doit être une société par actions ou une coopérative agricole ayant publié au moins trois bilans. Ensuite, une pré- étude est réalisée sur l’examen des trois dernières liasses fiscales. Cette étude permet d’assurer que les conditions suivantes sont réunies : taille significative, rentabilité jugée correcte sur les exercices précédents, situation financière jugée équilibrée en fonction de l’étude de ratios très précis. Il est également tenu compte du niveau des stocks et des créances. Quant aux emprunteurs, ils acquièrent des actions du Groupement pour un montant égal à 1% du montant du financement obtenu et participent à un fonds de garantie pour un montant égal à 7% du montant du financement obtenu. Ce qui donne sa dimension mutualiste au GIAC.
>> Plus de 400 entreprises aidées
En 50 ans, le GIAC a apporté son concours à plus de 400 entreprises pour la plupart installées en province (87 %) et dans tous les secteurs d’activité. « Nous ne finançons pas de start-up. Nous choisissons des sociétés souvent familiales qui ont une histoire. Parmi ces entreprises, il existe de belles réussites », avoue avec pudeur Alain Philbert. Pour apporter ces financements, le GIAC lance des emprunts obligataires auprès d’investisseurs de renom sur la place française. La dernière opération de 80 millions d’euros a intéressé cinq caisses d’épargne régionales, Neuflize Vie (compagnie d’assurance-vie), Natixis, CDC Entreprises et Oseo y a apporté sa garantie. « Le GIAC a 50 ans d’existence et un savoir-faire reconnu, rappelle Alain Philbert. Toutes nos opérations d’emprunts obligataires ont été bénéfiques pour les investisseurs ». Bouclée au 31 juillet, il s’agit de la première opération de ce type qui ait vu le jour depuis la crise de 2008, dans un contexte où de nombreux projets de financement groupé de PME/ETI ont été annoncés sans avoir été encore concrétisées. « Nous sommes très heureux d’avoir réussi à impliquer des investisseurs de renom dans le financement de PME de qualité, qui lèvent à travers cette opération originale des ressources longues à un coût très compétitif, qu’elles ne trouvent ni sur le marché de l’emprunt bancaire, ni sur celui de l’equity », conclut Alain Philbert.