MRM, une solution qui met le marketing au carré !
Écrit dans son intégralité, ce que l’on nomme le Marketing Resource Management (ce qui, traduit dans
la langue de Molière, revient à parler de gestion des ressources marketing) renvoie à l’ensemble des activités déployées par les départements marketing (mais aussi communication) dans leur
quotidien. Sa vocation : fournir un cadre méthodologique pour formaliser ces processus. Le hic,
parce qu’il y en a un, tient au fait que si le MRM paraît d’une lumineuse clarté dans son concept théorique, sa mise en oeuvre sur le terrain des entreprises semble en revanche nettement moins
évidente à s’imposer. Manière d’en savoir davantage sur le sujet, nous avons demandé à Nicolas
Boutet, le fondateur (en 2001) et Président de Wedia, l’une des entreprises hexagonales majeures
dans la proposition de solutions et services logiciels aux acteurs du marketing et de la communication,
de nous livrer son décryptage.
Informations Entreprise : Dans cet univers en mutation perpétuelle qu’est le marketing, ce concept de MRM a-t-il cours depuis longtemps ? Nicolas Boutet : J’aurai tendance à répondre par la négative, même si le MRM a tout de même déjà entre quatre et cinq ans d’existence, dans la mesure où lorsque l’on regarde les grandes entreprises, leurs directions marketing et communication sont sans doute celles utilisant le moins les solutions logicielles. Non pas qu’elles travaillent toujours avec un papier et un crayon, mais depuis bien longtemps il y a des ERP pour les directions financières et comptables et des systèmes de CRM pour les directions commerciales. Or, force est de constater aujourd’hui que les secteurs de la communication et du marketing adoptent encore un mode de fonctionnement qui se positionne toujours beaucoup dans l’envoi de mails, le fait de reprendre des PDF à la main, bref de se situer dans des processus multiintervenants s’avérant loin d’être supportés par des outils logiciels comme le sont d’autres directions au sein de l’entreprise. IE : Est-ce à dire que la finalité du MRM, les solutions de fonctionnalité qu’il apporte pour organiser, gérer et optimiser les budgets, les processus et les ressources du marketing seraient mal appréhendées, voire pas comprises du tout, par les entreprises françaises ? NB : Non, même si à mon sens il serait bien de le banaliser, de le rendre plus accessible sur le plan de son appréhension. Déjà, le fait de conserver sa forme d’acronyme anglo-saxon n’est pas toujours très percutant auprès des chefs d’entreprise. En outre, il n’est pas forcément aisé d’expliquer aux entreprises que ce qu’elles font actuellement à coup d’échanges de mails ou de fichiers stockés sur un disque dur d’ordinateur pourrait s’effectuer d’une