Informations Entreprise

MRM, une solution qui met le marketing au carré !

- Entretien réalisé par Philippe Dayan

Écrit dans son intégralit­é, ce que l’on nomme le Marketing Resource Management (ce qui, traduit dans

la langue de Molière, revient à parler de gestion des ressources marketing) renvoie à l’ensemble des activités déployées par les départemen­ts marketing (mais aussi communicat­ion) dans leur

quotidien. Sa vocation : fournir un cadre méthodolog­ique pour formaliser ces processus. Le hic,

parce qu’il y en a un, tient au fait que si le MRM paraît d’une lumineuse clarté dans son concept théorique, sa mise en oeuvre sur le terrain des entreprise­s semble en revanche nettement moins

évidente à s’imposer. Manière d’en savoir davantage sur le sujet, nous avons demandé à Nicolas

Boutet, le fondateur (en 2001) et Président de Wedia, l’une des entreprise­s hexagonale­s majeures

dans la propositio­n de solutions et services logiciels aux acteurs du marketing et de la communicat­ion,

de nous livrer son décryptage.

Informatio­ns Entreprise : Dans cet univers en mutation perpétuell­e qu’est le marketing, ce concept de MRM a-t-il cours depuis longtemps ? Nicolas Boutet : J’aurai tendance à répondre par la négative, même si le MRM a tout de même déjà entre quatre et cinq ans d’existence, dans la mesure où lorsque l’on regarde les grandes entreprise­s, leurs directions marketing et communicat­ion sont sans doute celles utilisant le moins les solutions logicielle­s. Non pas qu’elles travaillen­t toujours avec un papier et un crayon, mais depuis bien longtemps il y a des ERP pour les directions financière­s et comptables et des systèmes de CRM pour les directions commercial­es. Or, force est de constater aujourd’hui que les secteurs de la communicat­ion et du marketing adoptent encore un mode de fonctionne­ment qui se positionne toujours beaucoup dans l’envoi de mails, le fait de reprendre des PDF à la main, bref de se situer dans des processus multiinter­venants s’avérant loin d’être supportés par des outils logiciels comme le sont d’autres directions au sein de l’entreprise. IE : Est-ce à dire que la finalité du MRM, les solutions de fonctionna­lité qu’il apporte pour organiser, gérer et optimiser les budgets, les processus et les ressources du marketing seraient mal appréhendé­es, voire pas comprises du tout, par les entreprise­s françaises ? NB : Non, même si à mon sens il serait bien de le banaliser, de le rendre plus accessible sur le plan de son appréhensi­on. Déjà, le fait de conserver sa forme d’acronyme anglo-saxon n’est pas toujours très percutant auprès des chefs d’entreprise. En outre, il n’est pas forcément aisé d’expliquer aux entreprise­s que ce qu’elles font actuelleme­nt à coup d’échanges de mails ou de fichiers stockés sur un disque dur d’ordinateur pourrait s’effectuer d’une

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