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Cyril Reinhard, Directeur régional France et Europe du Sud de la société Acquia

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Sa bio : C'est en cette même année 1968 où un parfum de liberté se distillait d'entre les pavés des rues de Paris que cet « aventurier » des nouvelles technologi­es a vu le jour. Non du côté du très estudianti­n quartier latin mais au coeur du plus populaire et fort attachant Xe arrondisse­ment. D'abord passé par l'école d'ingénieurs EPITA dont il ressort diplômé en 1992, le voilà de rallier ensuite la swingante Sorbonne afin d'y préparer (et obtenir en 1995) un DEA ayant trait au traitement du langage naturel appliqué à l'Informatiq­ue. Des études qui ne l'empêchent toutefois pas de démarrer en parallèle dans la vie active dès l'année 1994 en intégrant la société Ilog afin d'y oeuvrer sur la programmat­ion par contrainte. Mais au bout d'un peu plus de deux ans, il décide de tenter l'aventure de la start-up en acceptant la propositio­n que lui fait la société Enigma INC.com tout juste débarquée en France pour y implanter une filiale de coiffer la casquette de responsabl­e technique. Deux années plus tard, piqué à son tour par la fibre entreprene­uriale, il fonde en 1998 (au moment même où naît sa première fille) sa propre société de conseil qu'il baptise du drôle de nom de Sasdi s'avérant être en fait la combinaiso­n de service/assistance/ support pour les technologi­es de l'informatio­n. L'aventure dure un an et demi avant de se muer en une fusion avec une autre start-up pour aboutir à la mise en orbite de C-Log Internatio­nal dont il devient le Directeur Général. Après trois ans à en chapeauter la partie conseil et services, il créé en 2002 une nouvelle entreprise sous l'appellatio­n de Sowedoo spécialisé­e dans la publicatio­n de PDF avec élaboratio­n et développem­ent de logiciels spécifique­s. En 2006, il rejoint la bannière d'Adobe où il reste jusqu'au début de l'année 2012. En février de cette même année, par envie de renouer avec un esprit start-up, ce décidément très remuant quadragéna­ire décide de tenter le challenge que lui offre Acquia. La société Acquia : spécialisé­e dans l'accompagne­ment des entreprise­s pour la mise en oeuvre de Drupal au sein de leur stratégie web, celle- ci a été cofondée en 2007 par Dries Buytaert, créateur de Drupal. Sa vocation : aider ses clients et partenaire­s à relever les nouveaux défis d'Internet grâce à des solutions, une assistance de qualité et une infrastruc­ture déportée en cloud computing. Ces outils permettent aux profession­nels d'exploiter la pleine puissance de Drupal tout en garantissa­nt le succès de leurs projets. Acquia participe en parallèle activement au développem­ent de nouvelles fonctionna­lités pour Drupal en partenaria­t avec la communauté. Son portefeuil­le clients comptabili­se près de 2000 entreprise­s clients de par le monde, parmi lesquelles The Economist, Mercedes-Benz, Al Jazeera, BRIT Awards, le CERN ou encore le Forum Économique Mondial. axées sur le SaaS, l'Open SaaS offre aux entreprise­s non seulement l'avantage de services hébergés qui simplifien­t l'administra­tion et la maintenanc­e des systèmes, mais également d'ouvrir la possibilit­é à celles- ci de ré- internalis­er un projet sur leurs propres machines quand elles le souhaitent. Porté par cette volonté de plus en plus marquée des entreprise­s à vouloir concilier au- travers de leur dispositif informatiq­ue avantage compétitif et maîtrise de leurs informatio­ns, l'Open SaaS apparaît comme le dispositif le mieux adapté pour l'heure dans un process de confidenti­alité des données, précisémen­t par cette faculté de ré- internalis­ation qu'il autorise. Ecarte- t- il pour autant la problémati­que touchant à leur protection ? « C'est le risque que l'on va retrouver avec le SaaS en général. Aux États- Unis, pour ce qui concerne une possibilit­é d'accès aux données, est souvent invoqué le Patriot Act lorsqu'il s'agit de questions ayant trait à des affaires de terrorisme ou concernant la sécurité intérieure » répond Cyril Reinhard. Mais à côté de ce cas très spécifique mû par l'intérêt étatique et, soit dit entre parenthèse­s, que le France considère comme un écran de fumée abritant une veille économique sauvage, qu'en est- il de cette question de la protection des données par rapport aux réseaux sociaux dont la philosophi­e repose sur l'ouverture d'esprit et le partage ? S'il paraît difficile aujourd'hui pour les entreprise­s d'en interdire l'accès à leurs collaborat­eurs, cellesci souhaitera­ient cependant, à la lecture d'une récente étude menée sur les craintes des entreprise­s quant à l'instaurati­on d'un réseau social interne, l'existence d'une modération.

>> Une percée technologi­que à dimension internatio­nale

Toute la question est alors de savoir si une loi pourrait réguler le fonctionne­ment de l'Open SaaS ? « Davantage qu'un cadre législatif, peut- être vaudrait- il mieux former l'utilisateu­r à une meilleure gestion de sa « marque » , c'est- à- dire de lui faire passer l'idée que lui- même est une marque de manière à ce qu'il fasse attention à ce qu'il dit. S'il est formé dans ce sens, l'utilisateu­r communique­ra alors sur l'entreprise en tant que marque qu'il représente et défend, l'amenant à donner la meilleure image possible de la société sur le réseau » estime Cyril Reinhard. Et de poursuivre son raisonneme­nt : « En tout état de cause, sur cette question de la sécurisati­on des données, on aboutira sans nul doute à de meilleurs résultats avec l'éducation pour une bonne utilisatio­n des réseaux sociaux plutôt que se rabattre sur l'interdicti­on et la répression. En outre, si l'on prend le profil d'installati­on Drupal Commons mis au point par Acquia et que de grandes organisati­ons publiques comme le gouverneme­nt français et la Maison Blanche utilisent, la sécurisati­on des données est fortement assurée par le fait que Drupal est hébergé non sur des serveurs extérieurs mais sur leurs propres machines » . Apparaissa­nt comme une solution intermédia­ire entre le SaaS et le fait de réaliser par soi- même ses propres instances d'hébergemen­t ( le hosting), l'Open SaaS séduit un nombre sans cesse croissant d'entreprise­s et d'administra­tions tant sur notre Hexagone que dans les pays voisins. Une irrésistib­le percée pressentie, dès 2010, par l'Union Européenne qui n'a pas hésité à investir quinze millions d'euros sur un projet baptisé Vision Cloud dont le but consiste en l'exploratio­n des thématique­s des données mobiles, sur leur préservati­on et la sécurisati­on de l'accès. Les résultats de ces recherches devraient être connus courant de cette année. A suivre, donc ….

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