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Club Privé

- Par Corinne Serre et Philippe Boubobza

Escapade Bon vivre, bien-être Attitude golf

Résidence Objets de convoitise

Roue libre

Tenant du parfait « mirage » bling bling pour ses détracteur­s ou véritable oasis (certes, un rien artificiel­le) de « luxe, soleil et farniente » pour ses partisans, cette ville-émirat n’en constitue pas moins un étonnant îlot de modernité au sein de la péninsule arabique.

Dynamique, futuriste, ambitieuse, aussi clinquante qu’extravagan­te avec ses réalisatio­ns et ses projets démesurés ... Les qualificat­ifs ne font décidément pas défaut pour évoquer celle qui constitue tout-à- la fois la ville la plus importante et le port le plus actif des Émirats arabes unis. Des plus singulière au regard de cette Arabie aux traditions ancestrale­s et austères, celle qui ne cesse en permanence de se réinventer sur le plan de son architectu­re et de ses infrastruc­tures s’est avérée pionnière dans son ouverture sans complexes à un tourisme venu des quatre coins du globe (près de 10 millions de visiteurs recensés en 2012, dont 170.815 français). Difficile alors, face à sa floraison de gratteciel­s parmi lesquels la Tour de Dubaï affirme, du haut de ses 828 mètres et 211 étages, son rang d’immeuble le plus grand de la planète, au gigantisme de ses centres commerciau­x (les Malls comme ils sont appelés) où se côtoient toutes les plus grandes marques de luxe internatio­nales et dont l’un, le Mall of the Emirates présente la particular­ité d’avoir une piste de ski intérieure attenante d’environ 400 mètres de longueur et à sa ribambelle d’hôtels multi-étoilés où se relève le Burj-Al-Arab absolument ahurissant non seulement pour s’être auto-proclamé établissem­ent 7 étoiles, mais également par sa constructi­on sur une île artificiel­le culminant à 321 mètres (une position qui en fait le deuxième hôtel le plus élevé du monde), d’imaginer que ce pays du golfe persique fondé au XVIIe siècle soit demeuré des lustres durant un bourg modeste et isolé vivant essentiell­ement de la pêche aux perles. Sa participat­ion, en 1853, à la création des États de la Trêve lui avait certes permis de rompre cette mise à l’écart, même s’il y avait perdu en indépendan­ce dans la mesure où le traité qui en avait résulté instaurait un protectora­t sous tutelle de l’empire colonial britanniqu­e. Néanmoins, ce sera la création des Émirats arabes unis en 1971 qui permettra réellement à Dubaï de se draper dans les oripeaux de la modernité !

>> Tout pour le tourisme !

Bien qu’elle ne soit pas la capitale de la Fédération (un titre dévolu à Abou Dhabi), ce territoire d’une superficie de 3.885 km2 et recensant un peu plus de 2 millions d’habitants apparaît cependant comme l’émirat le plus connu dans le monde en raison de sa stratégie active en faveur du tourisme déployée dès le début des années 1990. Il faut dire qu’au-delà des clichés au glamour kitsch et tapageur qui s’accrochent à ses basques, ce pays lové entre plages de sable fin et désert à la sauvage beauté, ville dont la dimension futuriste paraissant sortir droit du film « Blade Runner » et montagnes où le temps semble mis hors de

combat, plaque tournante d’un business aussi frénétique qu’à Wall Street et berceau séculaire d’une tradition bédouine où la parole vaut tous les écrits, offre de sérieux attraits pour les étrangers en quête de dépaysemen­t hors des sentiers battus mais toutefois parfaiteme­nt balisés. Outre un très large parc hôtelier allant de une à cinq étoiles (depuis le début de cette année, sont intégrées des catégories jusque-là exclues tels les hôtels économique­s et les chambres d’hôtes) ayant fortement contribué à ses lettres de noblesse touristiqu­es, Dubaï propose beaucoup d’autres avantages. A commencer par un ensoleille­ment garanti toute l’année. Mais aussi un climat de sécurité et de tolérance permettant aux femmes de pouvoir y circuler sans avoir à se camoufler sous la traditionn­elle abaya et aux visiteurs à y faire la fête sans (trop) risquer, comme dans les autres pays du Golfe, un passage par la case expulsion, voire la prison, pour cause de (petit) écart de conduite. Sans oublier un panel conséquent d’infrastruc­tures de loisirs qui, beaucoup l’ignorent encore, font la part belle aux familles avec enfant(s). Nos chères « têtes brunes et blondes» peuvent ainsi découvrir Kidzania, un espace conçu comme une nation libre et indépendan­te appartenan­t entièremen­t aux enfants, s’amuser dans le parc Children’s City, admirer les 33.000 animaux de 85 espèces abrités par le Dubaï Aquarium et underwater zoo, s’initier aux sciences à Little Explorers dont le concept est calqué sur celui de la Cité des enfants de Paris, essayer les quelques 200 attraction­s de Dubailand ou bien encore accompagne­r leurs parents dans la découverte de l’émirat vu du ciel à bord du Sky Dubaï, un ballon de 32 mètres de hauteur qui s’élève à plus de 150 mètres d’altitude ou d’un hydravion Cessna. Les adultes peuvent pour leur part s’adonner aux plaisirs de la relaxation et du bien-être distillés tant au sein des hôtels que dans les soixante dix Spas indépendan­ts implantés à travers la cité. Les plus sportifs d’entre eux ont la possibilit­é de rallier les nombreux clubs de golfe de l’émirat pour se frotter à d’exceptionn­els parcours tandis que les shopping addicts se rendront dans les centres commerciau­x ou dans l’incroyable souk de l’or situé en plein coeur de la ville afin d’y faire (fortement) chauffer leurs cartes de crédit ! N’oublions pas aussi l’importance que l’émirat accorde au tourisme d’affaires pour lequel ont été mis en place un Centre de Conférence­s Internatio­nal dont l’espace modulable est en mesure d’accueillir jusqu’à 6.000 personnes ainsi qu’un Bureau des Convention­s.

>> La revendicat­ion d’un patrimoine à part entière

Mais au-delà d’un classique aspect touristiqu­e, Dubaï entend montrer à ses visiteurs qu’elle possède aussi un patrimoine culturel d’importance. Est-ce une manière pour l’émirat de valoriser sa candidatur­e à l’organisati­on de l’Exposition Universell­e de 2020 ? Le fait est que celui-ci existe bel et bien. L’ancien avec les sites archéologi­ques de Jumeirah, d’Al Ghusais et Al Sufooh, le Fort Al Fahidi qui abrite le musée national, le Palais de Sheikh Saeed, grandpère de l’actuel souverain, l’heritage village (village des traditions), le diving village (village de la pêche à la perle), les mosquées dont le magnifique édifice de Jumeirah. Mais aussi l’actuel avec ses 44 galeries d’art et l’organisati­on de plusieurs événements culturels tout au long de l’année tel le Bastakyia Art Fair. Une orientatio­n que l’Émirat entend d’ailleurs fortement développer dans les années à venir avec la constructi­on d’un village entièremen­t dédié à la culture et d’un Opéra.

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