Club Privé
Escapade Bon vivre, bien-être Attitude golf
Résidence Objets de convoitise
Roue libre
Tenant du parfait « mirage » bling bling pour ses détracteurs ou véritable oasis (certes, un rien artificielle) de « luxe, soleil et farniente » pour ses partisans, cette ville-émirat n’en constitue pas moins un étonnant îlot de modernité au sein de la péninsule arabique.
Dynamique, futuriste, ambitieuse, aussi clinquante qu’extravagante avec ses réalisations et ses projets démesurés ... Les qualificatifs ne font décidément pas défaut pour évoquer celle qui constitue tout-à- la fois la ville la plus importante et le port le plus actif des Émirats arabes unis. Des plus singulière au regard de cette Arabie aux traditions ancestrales et austères, celle qui ne cesse en permanence de se réinventer sur le plan de son architecture et de ses infrastructures s’est avérée pionnière dans son ouverture sans complexes à un tourisme venu des quatre coins du globe (près de 10 millions de visiteurs recensés en 2012, dont 170.815 français). Difficile alors, face à sa floraison de gratteciels parmi lesquels la Tour de Dubaï affirme, du haut de ses 828 mètres et 211 étages, son rang d’immeuble le plus grand de la planète, au gigantisme de ses centres commerciaux (les Malls comme ils sont appelés) où se côtoient toutes les plus grandes marques de luxe internationales et dont l’un, le Mall of the Emirates présente la particularité d’avoir une piste de ski intérieure attenante d’environ 400 mètres de longueur et à sa ribambelle d’hôtels multi-étoilés où se relève le Burj-Al-Arab absolument ahurissant non seulement pour s’être auto-proclamé établissement 7 étoiles, mais également par sa construction sur une île artificielle culminant à 321 mètres (une position qui en fait le deuxième hôtel le plus élevé du monde), d’imaginer que ce pays du golfe persique fondé au XVIIe siècle soit demeuré des lustres durant un bourg modeste et isolé vivant essentiellement de la pêche aux perles. Sa participation, en 1853, à la création des États de la Trêve lui avait certes permis de rompre cette mise à l’écart, même s’il y avait perdu en indépendance dans la mesure où le traité qui en avait résulté instaurait un protectorat sous tutelle de l’empire colonial britannique. Néanmoins, ce sera la création des Émirats arabes unis en 1971 qui permettra réellement à Dubaï de se draper dans les oripeaux de la modernité !
>> Tout pour le tourisme !
Bien qu’elle ne soit pas la capitale de la Fédération (un titre dévolu à Abou Dhabi), ce territoire d’une superficie de 3.885 km2 et recensant un peu plus de 2 millions d’habitants apparaît cependant comme l’émirat le plus connu dans le monde en raison de sa stratégie active en faveur du tourisme déployée dès le début des années 1990. Il faut dire qu’au-delà des clichés au glamour kitsch et tapageur qui s’accrochent à ses basques, ce pays lové entre plages de sable fin et désert à la sauvage beauté, ville dont la dimension futuriste paraissant sortir droit du film « Blade Runner » et montagnes où le temps semble mis hors de
combat, plaque tournante d’un business aussi frénétique qu’à Wall Street et berceau séculaire d’une tradition bédouine où la parole vaut tous les écrits, offre de sérieux attraits pour les étrangers en quête de dépaysement hors des sentiers battus mais toutefois parfaitement balisés. Outre un très large parc hôtelier allant de une à cinq étoiles (depuis le début de cette année, sont intégrées des catégories jusque-là exclues tels les hôtels économiques et les chambres d’hôtes) ayant fortement contribué à ses lettres de noblesse touristiques, Dubaï propose beaucoup d’autres avantages. A commencer par un ensoleillement garanti toute l’année. Mais aussi un climat de sécurité et de tolérance permettant aux femmes de pouvoir y circuler sans avoir à se camoufler sous la traditionnelle abaya et aux visiteurs à y faire la fête sans (trop) risquer, comme dans les autres pays du Golfe, un passage par la case expulsion, voire la prison, pour cause de (petit) écart de conduite. Sans oublier un panel conséquent d’infrastructures de loisirs qui, beaucoup l’ignorent encore, font la part belle aux familles avec enfant(s). Nos chères « têtes brunes et blondes» peuvent ainsi découvrir Kidzania, un espace conçu comme une nation libre et indépendante appartenant entièrement aux enfants, s’amuser dans le parc Children’s City, admirer les 33.000 animaux de 85 espèces abrités par le Dubaï Aquarium et underwater zoo, s’initier aux sciences à Little Explorers dont le concept est calqué sur celui de la Cité des enfants de Paris, essayer les quelques 200 attractions de Dubailand ou bien encore accompagner leurs parents dans la découverte de l’émirat vu du ciel à bord du Sky Dubaï, un ballon de 32 mètres de hauteur qui s’élève à plus de 150 mètres d’altitude ou d’un hydravion Cessna. Les adultes peuvent pour leur part s’adonner aux plaisirs de la relaxation et du bien-être distillés tant au sein des hôtels que dans les soixante dix Spas indépendants implantés à travers la cité. Les plus sportifs d’entre eux ont la possibilité de rallier les nombreux clubs de golfe de l’émirat pour se frotter à d’exceptionnels parcours tandis que les shopping addicts se rendront dans les centres commerciaux ou dans l’incroyable souk de l’or situé en plein coeur de la ville afin d’y faire (fortement) chauffer leurs cartes de crédit ! N’oublions pas aussi l’importance que l’émirat accorde au tourisme d’affaires pour lequel ont été mis en place un Centre de Conférences International dont l’espace modulable est en mesure d’accueillir jusqu’à 6.000 personnes ainsi qu’un Bureau des Conventions.
>> La revendication d’un patrimoine à part entière
Mais au-delà d’un classique aspect touristique, Dubaï entend montrer à ses visiteurs qu’elle possède aussi un patrimoine culturel d’importance. Est-ce une manière pour l’émirat de valoriser sa candidature à l’organisation de l’Exposition Universelle de 2020 ? Le fait est que celui-ci existe bel et bien. L’ancien avec les sites archéologiques de Jumeirah, d’Al Ghusais et Al Sufooh, le Fort Al Fahidi qui abrite le musée national, le Palais de Sheikh Saeed, grandpère de l’actuel souverain, l’heritage village (village des traditions), le diving village (village de la pêche à la perle), les mosquées dont le magnifique édifice de Jumeirah. Mais aussi l’actuel avec ses 44 galeries d’art et l’organisation de plusieurs événements culturels tout au long de l’année tel le Bastakyia Art Fair. Une orientation que l’Émirat entend d’ailleurs fortement développer dans les années à venir avec la construction d’un village entièrement dédié à la culture et d’un Opéra.