Infrarouge

Pierre-Hugues Herbert

73e joueur au classement ATP, l’autre partition.

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Déjà vainqueur de Wimbledon et de l’US Open en double, PierreHugu­es Herbert est un joueur élégant, aussi doué raquette en main qu’avec sa guitare, qui ne le quitte jamais très longtemps.

Votre premier souvenir de Roland-Garros ?

Devant mon poste de télé, en 1997, lorsque Gustavo Kuerten a remporté le tournoi avec sa tenue bleu et jaune. Puis, en tant que spectateur, c’était lors d’un match du premier tour sur le court numéro un entre Guillermo Coria et Nikolay Davydenko. Un grand moment.

Votre passion inavouable ?

Elles sont toutes à peu près avouables. La plus forte d’entre elles, c’est la guitare. Elle fait toujours partie de mes voyages. J’en ai acheté une petite, pratique à transporte­r. J’adore « gratouille­r » en rentrant à l’hôtel, même si ce n’est qu’un quart d’heure. Sinon, je suis un fan d’Harry Potter. Est-ce que c’est inavouable, ça ?

Le joueur le plus emblématiq­ue du circuit ?

Je ne vais pas être très original, mais celui que j’admire depuis toujours, c’est Roger Federer. Je le trouve cool, drôle et, compte tenu de la légende vivante qu’il représente, j’admire le fait qu’il reste toujours les pieds sur terre.

Le niveau de tension le plus élevé jamais atteint durant un match ?

La finale de Coupe Davis, l’année dernière à Lille. Ce fut une semaine folle, riche en émotions. On jouait à la maison, on était favoris, on n’avait pas gagné depuis près de 20 ans. C’était très fort en termes de pression. En plus, je revenais d’un lumbago. Sur le terrain, il y a eu une période où j’ai perdu pied, il a fallu gérer cela et arriver à retourner la situation. Mais j’ai réussi.

Le joueur contre qui vous auriez rêvé jouer ?

De l’ancienne génération, l’Argentin Guillermo Coria, dont j’étais un grand fan. Sinon, j’aimerais vraiment jouer contre Roger Federer, car je ne l’ai toujours pas affronté.

La personne qui vous donne de l’énergie ?

Ce n’est pas forcément une seule personne, plutôt tous ceux qui m’accompagne­nt sur un tournoi : mon entraîneur, mon kiné, ma copine, mes parents. Souvent, c’est eux que je regarde lorsque je suis dans le dur, il y a toujours entre nous des petits coups d’oeil.

Dans dix ans, où serez-vous ?

Après ma carrière, je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas si j’aurai envie d’autant voyager. La vie de tennisman nous entraîne toujours loin de la maison. Je pense que, dans un premier temps, je me poserai un peu. Par la suite, je verrai bien quelle direction prendre.

 ??  ?? « J’aimerais vraiment jouer contre Roger Federer, car je ne l’ai toujours pas affronté. » Du 21 mai au 10 juin 2018
« J’aimerais vraiment jouer contre Roger Federer, car je ne l’ai toujours pas affronté. » Du 21 mai au 10 juin 2018

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