Infrarouge

La folie des bracelets

Vintage, fun ou dignes de la haute couture, les bracelets de montre sortent des sentiers battus et laissent désormais entrevoir une multitude de possibilit­és. Zoom sur les bonnes adresses du moment et de toujours.

- Par Audrey Poux

Comme nous glisse un collection­neur dans l’oreille : « Les bracelets sont aux montres ce que les jantes sont aux voitures. » Comprenez un détail qui change tout. Il existe aujourd’hui un panel d’artisans capables de fabriquer à la demande ces accessoire­s qui sont des objets de style à part entière. Il suffit de mesurer la distance entre les cornes du boîtier et celle de notre poignet pour s’offrir une option élégante ou excentriqu­e aux sempiterne­ls cuirs marron et noir. Sur le site Internet de Camille Fournet, un configurat­eur permet de savoir où l’on met les pieds : matière, couleur, type d’anse, relief, couleur du fil... chaque critère est passé au crible pour une simulation plus vraie que nature. C’est aussi le cas de l’Atelier du Bracelet Parisien, qui propose, en plus de son configurat­eur, de venir voir et toucher les peaux en grands formats dans son show-room du centre de Paris. Plus classique et de bonne facture, on se rend volontiers à l’Atelier Renard, une adresse confidenti­elle de la rive gauche qui officie uniquement sur les bracelets en cuir. Autre option, Antoine de Macedo, un marchand-horloger réputé pour ses montres anciennes et de collection, qui propose un large choix de bracelets cousus main, aux finitions impeccable­s. « Avec cinq points

par centimètre, les bracelets gagnent en souplesse et en raffinemen­t », et c’est vrai que la différence se constate illico. Dans un registre plus élitiste, la référence des collection­neurs, c’est Jean Paul Menicucci. Un amoureux du cuir qui travaille les bracelets de montre depuis 2011 et ne s’offusque pas de commandes ultraluxue­uses, comme cette pièce en cuir d’alligator incrusté de fils d’or qu’il réalisa sur mesure pour un client belge. De son atelier en plein coeur de la Toscane, il confection­ne et livre en une semaine partout dans le monde et pour tous les types de montres. Interrogé sur les tendances du moment, Menicucci avoue avoir de plus en plus de demandes pour des modèles en cachemire et note un engouement pour le liège. Pourquoi pas ?

« Les bracelets sont aux montres ce que les jantes sont aux voitures. »

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