Infrarouge

LA JEUNESSE D’UNE ICÔNE

On ne se lasse pas d’enchaîner les virages au volant de ce petit roadster qui, malgré ses trois décennies d’existence, reste fidèle à son ADN : léger, fringant et amusant à conduire. Une virée sur les lacets des Alpes s’imposait.

- Par Jean-Christophe Lefèvre

On l’a découvert en 1989 au salon de Chicago sous son patronyme américain : « Miata ». Certains ont même fait venir par bateau les premiers exemplaire­s en Europe afin d’accéder enfin à ce petit cabriolet aux phares escamotabl­es et au sourire enjôleur. En plus d’être financière­ment abordable et précédé de la réputation de ne jamais tomber en panne. À l’époque, j’étais jaloux comme un pou d’un de mes amis qui avait cédé aux charmes du Miata. Beau joueur, il m’avait laissé conduire cet étonnant cabriolet nippon dont le moteur, déjà, montait dans les tours. Comment ne pas tomber amoureux de ce chant des sirènes orientales ?

Enrouler les lacets

Trente ans après, Mazda a concocté une série spéciale de ce MX-5, sobrement baptisée « 30e Anniversai­re », à partir du modèle sorti en 2016, quatrième du nom et équipé du nouveau 2,0 litres Skyactiv-G de 184 chevaux. Une puissance qui permet – enfin ! – des sensations fortes, d’autant plus que cette livrée spéciale est équipée en série du Pack Sport avec ses amortisseu­rs Bilstein, sa barre anti-rapprochem­ent, ses freins

Brembo à l’avant et ses sièges Recaro. Sans compter que sa livrée exclusive « Racing Orange » fait son effet sur le vert immaculé des prairies alpines.

Et même si cela laisse les vaches qui pâturent largement indifféren­tes, le plaisir d’enrouler les lacets de notre Route des Grandes Alpes, entre Genève et Megève, est bien là, sous le capot comme dans l’habitacle. Son comporteme­nt est toujours aussi rassurant pour les néophytes et encore plus amusant et frissonnan­t pour les amateurs de conduite un peu sportive. Jamais piégeux grâce à son différenti­el arrière autobloqua­nt – n’oubliez pas que ce MX-5 se propulse grâce à un moteur central avant et une répartitio­n des masses idéale de 50/50 –, le 2,0 litres Skyactiv-G prend 7 500 tours/minute sans broncher et de façon très linéaire. Quel bonheur !

Trente après, le plaisir est intact. Et c’est bien entendu dans sa carrosseri­e roadster, avec sa capote en toile qui se manipule d’une main, qu’il faudra le choisir. Mais attention : les 200 exemplaire­s – sur 3 000 réservés pour la France – se vendent comme des petits pains.

Prix : 35 500 € (modèle « 30e Anniversai­re ») et à partir de 32 200 € (modèle « Élégance »).

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