LE CHAMPAGNE EMBALLÉ PAR L’ÉCO CONCEPTION
« Ce projet disruptif incarne en termes de packaging notre engagement pour un développement plus durable sur l’ensemble des étapes d’élaboration et de commercialisation de nos produits, depuis la conduite de la vigne jusqu’à
l’expérience de consommation », déclarait, en janvier, Frédéric Dufour, Président de Ruinart au salon Vinexpo. Ce packaging green, c’est un « étui seconde peau » sans plastique et 100% de recyclable qui a nécessité deux années de recherche et de développement. Fabriqué à base de fibres naturelles de bois, découpé au jet d’eau, doté d’un système de fermeture par bouton pression, il serait neuf fois plus léger et réduirait l’empreinte carbone de 60% et permet de renforcer la protection du vin à la lumière.
Étendu depuis fin 2020 aux cuvées R, R Millésimé, Rosé et Blanc de Blancs, il sera également disponible pour les magnums en 2021.
Si Ruinart, qui avait déjà lancé en 2015 des caisses en bois recyclé avec le designer danois Piet Hein Eek, souhaite afficher son rôle de pionnier en la matière, d’autres Maisons champenoises plaident pour cette cause. Dès 2013 Veuve Cliquot a développé Naturally
Clicquot, un packaging avant-gardiste 100% biodégradable et recyclable à base de pomme de terre, constitué, dès 2015, à partir de raisins. Pourquoi ce sursaut soudain autour de l’emballage ? Au début des années 2000, face au durcissement des différentes réglementations européennes, les démarches d’éco conceptions se sont intensifiées, mais n’ont porté que sur l’allègement de la bouteille de champagne. Plus légère, la bouteille Champenoise Ecova, produite par Saint-Gobain Emballage avait ainsi permis d’économiser 8 000 tonnes de carbone en 2009. « Il sera difficile, voire impossible de diminuer à nouveau le poids de la bouteille de champagne », expliquait alors Mathilde Hébert, responsable développement marketing de Verallia Saint-Gobain Emballage. Désormais, le packaging éco conçu est le meilleur joker pour rester sur la voie de l’écologie.