Infrarouge

EUGÉNIE DEROUANT, SANS PEUR ET SANS REPROCHE

Remarquée dans la série Paris Police 1900, elle endosse un premier rôle intense dans le film d’horreur Le Calendrier, réalisé par Patrick Ridremont, où il est question d’un calendrier maléfique. Rencontre avec une fille prête à tout.

- Par Olivia de Buhren Le Calendrier réalisé par Patrick Ridremont. Sortie en salle le 1er décembre 2021.

Qui êtes-vous ? Je suis Eugénie, comédienne. J’ai 28 ans. Je ne suis pas dans la demimesure. J’aime la vie. Je suis une vraie passionnée.

Pourquoi êtes-vous devenue actrice ? Je n’avais pas envie de suivre une voie toute tracée. J’ai passé un bac S. Je suis allée à la fac de droit. J’avais du mal à trouver ma voie. Puis j’ai fait plusieurs stages de théâtre et, là, j’ai senti quelque chose en moi. La comédie est venue comme une évidence. Aujourd’hui, sur scène, je me sens vivre et je suis heureuse.

Êtes-vous trouillard­e ?

Ça peut m’arriver. Je pense d’ailleurs que c’est bien d’avoir peur. C’est un moteur pour avancer.

Quel est le pitch du film Le Calendrier ?

Éva, une jeune femme paraplégiq­ue depuis trois ans, vit seule avec son chien. Le 1er décembre, sa meilleure amie lui offre un étonnant calendrier de l’avent. À ce moment-là, sa vie va être bouleversé­e.

Pourquoi avoir accepté ce rôle ?

Avant tout, c’était un challenge pour moi de porter un film pour la première fois. Puis le rôle est très fort. L’histoire d’une femme isolée, loin de tout. Ce personnage m’a touchée. Sa force, sa déterminat­ion m’ont donné envie de l’incarner. Le tournage était dense et très exigeant.

Est-ce la première fois que vous jouez dans un film d’horreur ?

Oui, mais je pense que ce n’est pas qu’un film d’horreur, c’est aussi et surtout un thriller, un film de genre où l’on parle d’isolement, de choix de vie et d’avenir.

Êtes-vous une fan de films d’horreur ?

Quand j’étais plus jeune, avec mes amies, nous passions des nuits entières à regarder L’Exorciste, Shining ou encore la série des Scream. Parmi les films qui m’ont fichu le plus les jetons, il y a Suspiria de Dario Argento et surtout Mister Babadook de Jennifer Kent !

Avez-vous tendance à vous affoler pour un oui ou un non ?

Non, mes exercices de respiratio­n avec le bas du ventre m’aident à rester calme en toutes circonstan­ces.

Petite, faisiez-vous des rêves horribles ? Oui, souvent. Je pensais que la sorcière dans Blanche-Neige allait me capturer. Et ce n’est pas fini, je rêvais aussi qu’une moissonneu­se-batteuse me poursuivai­t dans les champs. Tout un programme !

Racontez-moi votre plus grosse frousse.

J’ai le vertige. Dernièreme­nt, j’étais à la fête des Tuileries. J’ai eu la mauvaise idée de monter dans les chaises volantes. J’ai eu si peur que j’ai pleuré comme un bébé.

Le moment de votre vie quotidienn­e où vous avez le plus la trouille ?

J’ai un mauvais sommeil. Dans mes nombreuses insomnies, je rêve que Le Calendrier est mon dernier film… et là je panique !

Une appréhensi­on sur la sortie du film ?

Non, je suis sereine. J’ai aimé tourner le film, mais la suite de l’histoire ne m’appartient pas, donc je prends du recul.

Que peut-on vous souhaiter ?

Être heureuse et continuer à faire mon métier longtemps.

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