Infrarouge

RENCONTRE AVEC JEAN-CHRISTOPHE BABIN,

« Un hôtel Bulgari, c’est l’appartemen­t de rêve de mon client ! »

- CHIEF EXECUTIVE OFFICER BULGARI

Le projet de l’hôtel a débuté en 2015, quand vous avez acheté cet immeuble sur l’avenue George V, en face de l’établissem­ent George V Paris… C’était le Triangle d’Or, sinon rien ? Nous avions déjà vu une dizaine de projets. Nos critères ? Le quartier et un nombre de mètres carrés importants pour proposer beaucoup de suites, un grand spa et un restaurant entre 60 et 90 couverts. Il s’agissait de trouver le bon immeuble au bon endroit, avec une vue extraordin­aire sur tous les monuments de Paris.

Qu’est-ce qui différenci­e les hôtels Bulgari d’autres hôtels de luxe ? Il y a un bon mot du ministre des Affaires étrangères italien en Chine qui résume tout : il avait dit à l’époque que les hôtels Bulgari étaient l’autre ambassade italienne, non pas politique, mais celle des arts et de l’excellence.

Bulgari Paris est le septième hôtel de la marque, le premier étant né à Milan en 2004. Comment garde-t-on l’esprit sans faire de copier-coller ?

En gardant les mêmes architecte­s, Citterio et Viel. Leur signature externe, qui s’adapte selon les villes, et leur signature intérieure avec les boiseries, le travertin, les lumières tamisées et tout ce qui crée l’intimité de nos établissem­ents. « Un hôtel Bulgari, c’est l’appartemen­t de rêve de mon client ! »

Le crédo Bulgari, c’est l’hospitalit­é de luxe, mais informelle. Qu’estce que cela veut dire ?

Que vous pouvez dîner en jean troué et en T-shirt avec une dame habillée en robe longue à côté de vous. Ce subtil équilibre entre une grande sophistica­tion et une grande décontract­ion crée une expérience immersive reconnue dans l’hôtellerie. Bulgari est numéro un ou deux aux côtés de Cheval Blanc. Deux marques qui ont réussi à établir un nouveau standard de l’hôtellerie de luxe grâce à la connaissan­ce du client.

Justement, vous êtes deux hôtels du groupe LVMH, l’un issu du vin, l’autre de la joaillerie. Un pari osé à l’époque, quand Bulgari a ouvert le premier hôtel à Milan.

Pour l’anecdote, quand la marque a annoncé qu’elle se lançait dans l’hospitalit­é, sa cote en bourse a chuté de 10 % ! Le pari de Bulgari était de créer un nouveau segment du luxe.

Comment améliorer cette expérience immersive ?

Nous le faisons déjà avec des animations qui seront transposée­s à l’hôtel Bulgari Paris. Par exemple, un festival des grands chefs, des cocktails imaginés par les meilleurs bartenders du monde ou des offres inédites de staycation (partir en vacances sans quitter

sa ville de résidence).

Paris cette année, bientôt Rome et Moscou, Tokyo en 2023, Miami en 2024 et, enfin, Los Angeles en 2015. Pourquoi cette accélérati­on soudaine ?

Avec Sylvain Ercoli, le DG de l’hôtel, nous avions établi un mapping d’une vingtaine de destinatio­ns désirables pour nos clients. Les 25 villes étaient évidentes, mais l’ordre, lui, a été dicté par l’opportunit­é du bon endroit !

Pensez-vous que les Parisiens, et pas seulement la clientèle de l’hôtel, vont s’approprier le bar, le restaurant et le spa ? Oui ! Nous souhaitons que ce soit un lieu de vie, de onze heures à deux heures du matin ! Les Parisiens sont les champions du monde de l’apéritif et de la bonne chère ! C’est une clientèle raffinée, curieuse et surtout experte qui cherche de nouvelles expérience­s et qui, de surcroît, adore l’Italie. Or, le Bulgari Hotel Paris, c’est le meilleur de l’Italie à Paris !

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