Infrarouge

TROIS FILLES À SUIVRE AU PRINTEMPS

Elles ont fait de la beauté leur métier. Chacune, dans son domaine, reflète nos aspiration­s à l’harmonie, au bien-être et à la réalisatio­n de soi.

- Par Catherine Jazdzewski

MARIELLE LOUBET, LA PROVENÇALE

Dès que l’on entend son accent chantant, on la croit tout droit sortie d’un roman de Jean Giono. Elle est la nouvelle Manon du Lubéron, mais, aux sources d’Eygalières ou de Saint-Rémy, Marielle Loubet préfère ses poudres, ses pinceaux et ses crayons de make-up artist. Depuis janvier, elle est celle de l’inspirante La Provençale du groupe L’Oréal. Outre des soins à l’huile d’olive qui soutiennen­t l’agricultur­e biologique en Provence, la marque lance un maquillage qui en a la lumière et les intensités et ne pouvait faire meilleur choix d’ambassadri­ce tant cette « artisane de la couleur » est en osmose avec les ocres des Baux-deProvence, les rouges de Manosque et les roses de Camargue. Elle a tout appris avec Bob Wilson au théâtre, Max Delorme en coulisse. Son style ? « Sublimer un visage dans sa naturalité, souligner sa fragilité et sa force pour accroître la confiance en soi. » Elle se sent en harmonie avec La Provençale, car elle sait combien les filles sont en quête de produits vertueux qui respectent leur peau. Son produit fétiche : le Rouge Solaire,

« le rouge à lèvres qui réveille le visage ».

CAROLINE DUMUR, LA NOMADE

On adore Caroline Dumur. Pour sa réserve, sa délicatess­e. C’est pourquoi, dès qu’elle signe un parfum, on le sent. Chloé Nomade, sa création pour Chloé, n’y échappe pas. Si ce parfum surfe sur la vague des naturels, ce n’est pas par opportunis­me. Il s’inscrit dans le droit fil de la maison de couture qui concilie désormais luxe et écorespons­abilité. « Il est aussi une référence à Gaby Aghion, la fondatrice de Chloé, qui était d’origine égyptienne et qui, avant l’heure, a initié le chic bohème », commente-t-elle. D’où cette décontract­ion teintée de sophistica­tion que l’on retrouve dans cet accord néo-oriental jasmin et datte. Elle a délesté le jasmin d’Égypte de ses atours lourds et l’a rendu solaire. Il souffle sur la peau telle la brise du Nil caressant les champs de ces fleurs. Quant à la datte, elle en conforte la douceur, la texturise. Si Caroline Dumur est sensible aux atmosphère­s méditerran­éennes, elle travaille aussi ses compositio­ns avec un sens du détail et de la précision inouï, telles des broderies, son autre passion. La parfumerie a vraiment de beaux jours devant elle…

ALEXIA HAYE, LA BIENVEILLA­NTE

On donne rarement la parole aux agences alors qu’elles sont essentiell­es et que leur cartograph­ie a bien changé ces derniers mois à coup de regroupeme­nts, rachats, créations… Depuis 2017, Alexia Haye et son team Grenadine RP challengen­t la beauté, et c’est vers eux que se tournent les labels clean et green émergents comme Yodi et Delbôve ou les blockbuste­rs comme Uriage, Melvita, et La Rosée

– en passe de devenir numéro un en pharmacie –, sans oublier le pôle couture de L’Oréal. « Je voulais remettre de l’humain dans mon métier, car c’en est la base, aussi bien avec mes équipes, les clients que les journalist­es. C’est une approche un peu

old school mais infusée de modernité »,

affirme-t-elle. Elle croit dur comme fer à la presse papier. « Rien ne vaudra jamais une jolie parution pour sublimer une crème. » Cette happy manager

peut se vanter de n’avoir aucun turnover dans son équipe.

C’est rare…

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