PAULINE ADO, L’OLYMPE DU SURF
Adolescente, Pauline remportait son double titre de championne du monde junior. Aujourd’hui, la surfeuse installée à Anglet ambitionne de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
Quels sont les trois moments clés de ta carrière ?
Ma première sélection en équipe de France junior à Tahiti, à 13 ans. C’est là que j’ai eu envie de devenir pro ! En France, on a toujours le complexe d’être moins bien que les Américains, par exemple, mais moi, je me suis dit « pourquoi pas ». Ensuite, il y a ma victoire aux championnats du monde ISA à Biarritz, en 2017. C’est un titre que j’espérais depuis longtemps. Enfin, ma qualification aux JO de Tokyo en 2021, soit la première fois que le surf était représenté aux Jeux ! Huit jours très stressants.
Et tu vises la qualification pour les JO de Paris 2024… Quelle différence avec les autres compétitions ?
Le surf est un sport individuel. On est seul sur le circuit, seul à l’eau. Les moments où on représente son pays au sein d’une équipe, comme j’ai pu le vivre lors du championnat de France en équipe junior, cela génère une motivation démente.
En 2011, tu es la première femme qualifiée sur l’ASP World Tour à rester sur le circuit plus d’une année. La place de la femme dans le milieu du surf a-t-elle évolué ?
D’énormes progrès ont été faits entre mes débuts et aujourd’hui, en particulier l’égalité des primes entre hommes et femmes, à partir de 2019, sur les compétitions organisées par la World Surf League. Il y a quelques années, on réservait les meilleures vagues et les meilleures conditions aux hommes. Aujourd’hui, c’est plus équitable. Globalement, la WSL a mis des coups de projecteur pour raconter l’histoire des surfeuses.
Justement, les sponsors sont essentiels. Depuis ce printemps, tu es parrainée par Alpina Watches.
En effet. Je me sens en phase avec les valeurs de cette marque, qui est impliquée depuis plusieurs années aux côtés de Surfrider Fondation Europe. Alpina Watches s’engage aussi concrètement en concevant des modèles de montres écoresponsables.
Comme celle que tu portes, la Seastrong Diver ?
Gyre Automatic
Oui, elle est composée de plastiques recyclés collectés dans les océans, et je la porte quand je ride.
Qualités indispensables pour être une bonne surfeuse ?
La fluidité, l’adaptabilité et le travail.
Tu soutiens aussi activement l’association Handi Surf.
C’est très important pour moi. Trouver des solutions pour permettre à des personnes en situation de handicap d’accéder à ce sport, faire en sorte qu’elles puissent y trouver du plaisir, c’est incroyable.
Née à Bayonne, mais licenciée à Anglet. Quelles sont tes adresses favorites ?
La Torréf. On y boit un très bon café qu’ils torrifient eux-mêmes. The Beach House, un restaurant détente, juste devant la plage des Sables d’Or.
Et tes meilleurs spots de surf ?
L’Indonésie, le Mexique, les îles Fidji et, pour des raisons plus personnelles, l’Islande, la NouvelleZélande. Maintenant, j’aimerais explorer les Maldives, l’Amérique latine et l’Amérique centrale.