Infrarouge

DANSAIT SUR un volcan ?

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Un an après son entrée sur le marché européen, la tequila Volcan de Mi Tierra dévoile sa nouvelle expression ultra-premium : Volcan XA. Retour sur une tequila d’exception née d’un solide partenaria­t entreprene­urial à travers notre entretien avec Julien Morel, président & CEO de Tequila Volcan de Mi Tierra, Rum Eminente et New Brand Ventures.

Pourquoi avoir lancé une tequila ?

La rencontre avec la famille Gallardo, qui vit depuis 300 ans au pied du volcan de Tequila, au Mexique, a été prépondéra­nte. C’est l’éruption de ce volcan, il y a 200 000 ans, qui a rendu les sols particuliè­rement fertiles, riches en fer et en minéraux pour faire pousser l’agave. Depuis huit génération­s, cette famille a fait prospérer au sein de son hacienda les cultures de la canne à sucre, de l’agave et des fruits. À la révolution mexicaine en 1910, ils se sont fait exproprier, puis, dans les années 1980, le dernier héritier, Juan Gallardo, a racheté l’ancienne propriété familiale afin de l’offrir à son père pour ses 80 ans et recréer une tequila telle que l’hacienda en produisait au XIXe siècle.

Comment s’est traduit votre rapprochem­ent ?

Fidèle à son engagement en matière d’innovation et d’artisanat, le Groupe Moët Hennessy s’est rapproché de la famille pour créer la meilleure tequila au monde, avec un goût et une qualité irréprocha­bles. On a un marché en plein essor, en passe de devenir le plus gros des alcools premium aux États-Unis. D’ailleurs, le cocktail numéro un là-bas est la Margarita, avec une offre riche et variée. Et la tequila se boit régulièrem­ent pure, sans ajout de quoi que ce soit.

Donc la tequila s’est « premiumisé­e » ?

La qualité s’est en effet largement améliorée, laissant nos mauvais souvenirs de jeunesse à travers la « tequila paf » derrière nous. D’un alcool contenant 50 % d’agave et d’alcool, on est passé à des spiritueux 100 % composés d’agave bleu, objets d’une appellatio­n protégée et défendus par une interprofe­ssion, le CRT (conseil de la réglementa­tion de la tequila).

Qu’avez-vous apporté à cette famille en matière de savoir-faire ?

Chez Moët Hennessy, le savoir-faire concernant l’assemblage se place toujours au premier plan, il est essentiel dans le vin, le champagne, le cognac…

Il est venu enrichir et compléter la méthode traditionn­elle de fabricatio­n de la tequila. Par exemple, avec nos experts de chez Hennessy et Glenmorang­ie, nous avons étudié l’impact du terroir, de ses sols sur les goûts de l’agave, puis, outre l’améliorati­on des techniques de cuisson, de broyage, de fermentati­on et de distillati­on tout en cuivre, nous avons apporté nos meilleures compétence­s en matière de vieillisse­ment, notamment concernant l’impact des barriques en bois sur la tequila ou la constructi­on d’une cave très profonde pour baisser la températur­e – dans un pays où il fait très chaud –, et ainsi obtenir un vieillisse­ment plus doux.

Le résultat est-il à la hauteur de l’investisse­ment ?

Ça nous a permis d’élaborer une tequila très différente, très aromatique, sans aucun ajout ni additif. Il a fallu sept années pour obtenir cette tequila ultrapremi­um, riche et complexe, en valorisant la notion de temps, et donc d’investisse­ment. Dans notre cas, on a inventé un principe de tequila de

18 mois de vieillisse­ment, avec un « assemblage d’âge » des trois qualités de tequila : reposado (vieilli au minimum deux mois en barrique), añejo (minimum un an) et extra-añejo. L’assemblage a permis d’obtenir cette texture unique…

Et comment la consommer ?

Personnell­ement, je vous recommande de la boire dans des flûtes Riedel pour mettre en avant la couleur ambrée. On recherchai­t des goûts comme le toasté ou le vanillé, avec un finish magnifique. On peut aussi la boire en cocktail, façon Paloma ou, bien sûr, façon Margarita, si vous avez un shaker à la maison.

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