LE TALENT EN HÉRITAGE
Christine d’Ornano dirige avec son frère Philippe la Maison fondée par ses parents en 1976. Nous avons rencontré cette femme toute en retenue qui a le goût de la beauté et la passion de l’art.
Directrice générale adjointe de Sisley, vous représentez la deuxième génération à piloter cette Maison familiale. Étaitce une évidence pour vous ?
J’ai grandi avec Sisley, mes parents en discutaient à table. Quand on est enfant, on ne s’en rend pas compte, mais nous avons participé à l’aventure dès le début. Plus tard, j’ai essayé, testé les soins. C’était quelque chose de naturel pour moi. Cela étant, je ne pensais pas m’y impliquer professionnellement. Après mes études à Princeton, aux États-Unis, je travaillais dans la mode à New York quand mon père m’a tiré par la manche pour venir le rejoindre. J’ai commencé comme représentante de produits au Mexique. Et voilà où cela m’a menée… Aujourd’hui, nous sommes l’une des seules Maisons de notre envergure à être entièrement familiale.
C’est un challenge de le rester ?
Le challenge consiste à garder la Maison jeune, à être au diapason des nouvelles générations, et à faire de bons produits. Nous sommes très soucieux de leur qualité, de leur efficacité. C’est très important pour nous.
Sisley a été précurseur en matière de naturalité…
Nous n’avons jamais cherché à être dans l’air du temps et avons toujours cru que le futur de la cosmétique se trouve dans les plantes, avec une approche haut de gamme afin de bénéficier des meilleurs actifs et d’avoir les formules les plus abouties possibles. Sisleÿa contient plus de 50 actifs, c’est l’un des taux les plus élevés en cosmétique pour une crème régénérante, et elle est d’un raffinement de texture sublime. Notre ligne Hair Rituel by Sisley est la première à prendre en compte l’âge des cheveux. Nous ne nous sommes jamais aventurés dans la course aux nouveautés. Nous préférons améliorer nos formules, les enrichir d’un nouvel actif quand nous en découvrons un qui peut aider la peau à fonctionner de façon optimale. Nous l’avons fait cette année avec All Day All Year, qui protège la peau durant huit heures et dont le flacon est entièrement recyclable. Sisley, c’est le contraire du botox. Nous réparons, régénérons, en n’oubliant jamais que cela doit être un moment de plaisir.
Qu’est-ce qui vous rend fière ?
La qualité de nos produits. Nous sommes très fiers de notre marque. Je suis très reconnaissante à mes parents de nous l’avoir transmise, ainsi que notre grand sens de la famille.
Vous êtes aussi très impliquée dans l’art ?
J’ai toujours été passionnée par l’art, le design. J’aime travailler avec des artistes. Nous avons toujours fait appel à eux pour nos parfums. D’aussi loin que je me souvienne, nous avons eu des oeuvres dans nos bureaux. Ces expositions ont pris encore plus d’importance avec le « Trois Cinq Friedland », notre exposition culturelle située dans le siège parisien de la marque, à deux pas de l’Arc de Triomphe et des ChampsÉlysées. Jusqu’au 16 décembre, nous exposons les sculptures, dessins et broderies de Sydney Albertini, qui signe l’édition limitée d’Eau du Soir.
Vos trois filles vont-elles rejoindre la Maison à leur tour ?
Travailler en famille n’est ni un acquis, ni une obligation. Cela m’est arrivé, c’est une chance. Ma nièce Daria nous a rejoints et dirige le studio de création. Mes filles sont jeunes. Je les incite à faire des choses par elles-mêmes. Elles ont des idées. Elles sont cash. Elles disent ce qu’elles pensent. Nous échangeons beaucoup ensemble. Parfois, nous sommes d’accord, parfois non. Elles sont inspirantes. sisley-paris.com