Le Collectionist, LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE
« Dis donc, on a loué une maison Le Collectionist cet été. Vous venez nous rendre visite ? » C’est à cause de cette proposition surprenante, entendue à plusieurs reprises dans mes dîners parisiens, que j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur ce spécialiste des voyages sur mesure. Rencontre avec Max Aniort, président et cofondateur de Le Collectionist.
Le Collectionist est né de la volonté de Max Aniort, Olivier Cahané et Eliott CohenSkalli de concevoir des expériences de vacances extraordinaires dans les plus belles maisons à louer à travers le monde. Dix ans plus tard, le pari est réussi, Le Collectionist comptant 250 collaborateurs et 200 saisonniers. « Au départ, nous avions l’idée d’une collection de maisons d’abord pour les propriétaires et d’une collection de vacances, de souvenirs, de moments importants pour les guests », nous confie Max Aniort. Il y avait donc deux typologies de clients. « L’intention était de créer les plus belles vacances du monde en devenant maîtres dans l’art de dénicher la maison parfaite pour chaque client et de la personnaliser grâce à une multitude de services et d’expériences inoubliables. Avec, bien sûr, l’objectif de devenir le leader de la location haut de gamme de belles maisons en Europe. »
Le bonheur en un clic
« On était parti du constat suivant : Il y avait eu une évangélisation de la location saisonnière grâce à Airbnb. Les propriétaires les plus fortunés se sont dit qu’ils pouvaient eux aussi louer leur maison, souvent fermée 11 mois sur 12, avec le personnel à demeure et les charges inhérentes à ce genre de biens. Il leur manquait juste la plateforme adaptée… » L’aventure Le Collectionist pouvait démarrer. « Souvent, les propriétaires ont une démarche et une vision entrepreneuriale de la location de leur maison. Comment valoriser un “asset” de qualité, sans que le bien ne coûte trop d’argent ni se détériore dans le temps ? Les propriétaires louent régulièrement pour couvrir leurs frais », explique le cofondateur de la start-up française, avant de poursuivre : « Les deux premières destinations qui ont marché sont Deauville et Saint-Tropez. À Saint-Tropez, on avait dealé avec un agent immobilier dont le portefeuille était constitué d’une trentaine de maisons et, à Deauville, on a bénéficié du bouche-à-oreille grâce aux parents de copains. Dès la première année, on a explosé nos objectifs. On a mis ensuite un peu de temps à trouver le bon “business model”, la bonne offre pour séduire à la fois les propriétaires et les locataires. Au départ, on n’était pas des intermédiaires comme on l’est aujourd’hui, et ce que ne font pas les plateformes. »
L’idée forte était de considérer comme premier client le propriétaire qui n’a jamais le temps et lui apporter une succession de services en mettant à sa disposition une équipe locale. Il fallait lui expliquer que Le Collectionist n’était pas juste un site internet qui liste de belles maisons, mais, avec huit bureaux dans différentes destinations, que l’entreprise disposait des bons prestataires pour répondre à toutes les demandes des locataires.
Avec un portefeuille à fin 2023 de 3 000 maisons, appartements, chalets et… quelques îles privées, Le Collectionist propose, via son équipe de concierges, une offre expérientielle valorisée de multiples services. La start-up personnalise les séjours des hôtes et construit avec eux leurs vacances parfaites en piochant dans une collection de services exceptionnels allant de l’organisation quotidienne à la gastronomie, en passant par le bien-être et le sport, entre autres choses. Elle sélectionne et teste soigneusement les partenaires locaux, conçoit sur mesure des expériences magiques et mémorables.
Une pépite de la Traveltech
En 2023, le volume d’affaires du Collectionist représente 130 millions d’euros sur lesquels est appliquée une commission de 20 %. Avec un panier moyen – somme de la location et des expériences – d’environ 30 000 euros, ce ne sont pas moins de 4 500 clients qui partent en général une, voire deux semaines, en vacances grâce au Collectionist.
Quel développement Max Aniort envisage-t-il pour sa société ? « Continuer de racheter chaque champion local et le passer sous bannière Le Collectionist, à l’image de The Greek Villa en Grèce en 2022, pour consolider notre présence ou diversifier nos destinations. En outre, on aimerait bien ajouter une ligne dans nos revenus en apportant de la valeur à ceux qui veulent devenir propriétaires grâce à des “business plans Le Collectionist”. »
En effet, avec dix ans d’expérience dans la location de villas, Le Collectionist dispose d’une connaissance inégalée du marché de l’immobilier de luxe. Leur offre permet à des clients de louer la maison de leur rêve avant de se décider à l’acheter, et Le Collectionist les accompagne à chaque étape du processus d’acquisition. « On voudrait également développer des packages, en hors-saison, avril, mai et juin, auprès de communautés qui aiment la cuisine, le bien-être, etc. »
Comme le souligne Max Aniort, « on a la chance d’avoir des destinations incroyables dans notre pays, qui sont source d’inspiration pour beaucoup de locataires. Pour les étrangers, la France, c’est à la fois Saint-Tropez et Courchevel, la Corse et Saint-Barth, Cannes et le Cap- Ferret. Et même Paris ! » Qui plus est, la collection couvre le monde entier, allant du Portugal, de l’Italie et de la Grèce jusqu’aux stations de ski les plus légendaires de Suisse et d’Autriche, en passant par les paysages tropicaux des Caraïbes et de l’Afrique du Sud. Plages immaculées, sommets enneigés ou paradis luxuriants, Le Collectionist est présent aux quatre coins du monde. Assurément, cette pépite de la Traveltech n’en a pas fini de briller de mille feux.
Le Collectionist EN 5 CHIFFRES
2014 : année de création.
3 000 : nombre de maisons dans la collection.
30 : nombre de destinations dans le monde.
4 500 : nombre de réservations en 2023.
130 : volume d’affaires en millions en 2023.