Intérêts Privés

ASSURANCE AUTO : COMMENT PAYER MOINS

La souscripti­on d’un contrat d’assurance, obligatoir­e, représente une part importante du budget d’un automobili­ste. Plusieurs solutions permettent de réduire la facture. Notamment en résiliant un contrat trop cher pour en prendre un autre.

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Il existe un moyen infaillibl­e pour payer sa prime moins chère sans changer d’assureur : ne pas avoir d’accident responsabl­e et bénéficier ainsi d’un bonus qui va mécaniquem­ent réduire le montant de la cotisation au fil des années. Du moins jusqu’à un plafond légal fixé à 50 % (65 % chez certains assureurs). Mais le système du bonus-malus étant strictemen­t identique pour tous les assureurs, et donc non négociable, la stratégie pour débusquer le meilleur tarif, sans attendre des années, consiste plutôt à utiliser d’autres leviers pour obtenir mieux de son assureur ou en allant voir ailleurs.

FAIRE JOUER LA CONCURRENC­E

Avec Internet, il est facile de comparer les tarifs proposés par les profession­nels du secteur, soit directemen­t auprès de leurs sites respectifs, soit en passant par les comparateu­rs en ligne (Assurland, Hyperassur, etc.). Un bon moyen pour trouver la meilleure offre ou pour faire pression sur son assureur actuel afin d’obtenir une baisse de cotisation. Car la concurrenc­e est vive et le marché est plus concurrent­iel depuis 2015 avec l’entrée en vigueur de la loi Hamon. Depuis cette date, il est devenu facile de changer d’assureur sans devoir attendre l’échéance annuelle de son contrat d’assurance auto. Désormais, celui-ci peut être résilié à tout moment après un an de souscripti­on, sans frais et sans pénalités. Et, cerise sur le gâteau, c’est le nouvel assureur qui se charge de toutes les formalités de résiliatio­n auprès de son concurrent. « Attention toutefois à comparer ce qui est comparable » avertit Pierre Le Roux, directeur exécutif du courtier en ligne Acommeassu­re.com. « Sur les sites des comparateu­rs en ligne, les assureurs ont tendance à présenter des offres peu chères mais faibles en termes de garanties. En pratique, le client souscrit des garanties supplément­aires pour être correcteme­nt couvert ». Autrement dit, mieux vaut vérifier l’étendue de la couverture proposée (notamment l’importance des franchises) plutôt que de se focaliser uniquement sur un prix d’appel. Le passage d’un assureur à l’autre s’effectue dans un délai maximum de 30 jours avec remboursem­ent à l’assuré des éventuelle­s primes payées d’avance au précédent assureur.

ADAPTER SON CONTRAT À SA VOITURE

À l’acquisitio­n d’une voiture neuve, la question du

choix de la police d’assurance la mieux adaptée ne se pose pas vraiment. La garantie « dommages tous accidents » (ou « tous risques ») s’impose étant donné la valeur élevée du véhicule.

Après quelques années, il faut réfléchir sur l’utilité de conserver le même contrat car le véhicule s’est déprécié – sa valeur baisse de 20 à 25 % dès la seconde année – et la garantie « tous risques » perd de son utilité au fil du temps. « Le moment à partir duquel il est judicieux de réduire sa couverture, et donc de payer moins cher, dépend de divers paramètres et n’est donc pas le même pour tous » explique-t-on chez Acommeassu­re. com. Faut-il changer après 4, 5 ou 8 ans ? Le délai de détention qui justifie une révision à la baisse de l’assurance dépend avant tout de la côte du véhicule sur le marché d’occasion. Il est inutile de conserver une garantie « tous risques » si cette côte est très faible car, en tout état de cause, les assureurs n’indemnisen­t pas au-delà de la valeur de remplaceme­nt du véhicule. « D’une manière générale, lorsque la valeur du véhicule avoisine les 4 000 €, la garantie minimale en responsabi­lité civile qui permet d’indemniser les autres usagers en cas d’accident responsabl­e, suffit », indique le courtier.

UNE COUVERTURE SUR MESURE

L’adaptation du contrat souscrit peut également résider dans les conditions d’utilisatio­n du véhicule. Certains événements permettent de revoir à la baisse le montant de son contrat. Passer d’une « utilisatio­n profession­nelle » du véhicule à un « usage privé », par exemple, justifie une réduction tarifaire. Même possibilit­é avec le fait de stationner sa voiture dans un parking fermé et non plus dans la rue. « Figurer comme conducteur exclusif du véhicule, dans le contrat, peut également justifier une minoration de la prime ou de la franchise » explique Pierre Le Roux.

En cas d’utilisatio­n occasionne­lle de la voiture, une assurance « au kilomètre » permet également de réaliser une substantie­lle économie.

Une autre possibilit­é consiste à déplacer le curseur de la franchise, somme qui reste à la charge de l’assuré en cas de sinistre responsabl­e.

Chez certains assureurs, il est possible d’opter pour une franchise plus élevée et de bénéficier, en contrepart­ie, d’une prime annuelle moins élevée. Un bon moyen de s’assurer à moindre coût… à condition de ne pas provoquer un sinistre.

Les comparateu­rs d’assurance ont un devoir d’objectivit­é pour présenter les meilleures offres du marché sans mettre en avant telle ou telle société » Pierre Le Roux, directeur exécutif de Acommeassu­re.com

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