FonDs euros : en moyenne, sous les 2 %
Sans surprise, les performances des fonds en euros ont à nouveau reculé en 2016. Annoncée depuis des mois, la baisse est néanmoins plus forte que prévue. De quoi s’interroger sur l’avenir de ces supports.
C’est désormais une habitude! Pour la seizième année consécutive, le taux servi par les fonds en euros des contrats d’assurance-vie a enregistré une nouvelle baisse. Avec un rendement moyen, en 2016, très légèrement inférieur à 2%, selon la Fédération Française de l’Assurance, soit environ 0,30 de moins qu’en 2015%, ces supports ultra-sécuritaires continuent de dévisser en passant cette année sous la barre symbolique des 2 % de rémunération. Bien loin des 4,10 % distribués il y a encore dix ans… Et si certains acteurs du marché (mutuelles et associations en tête) réussissent encore à limiter la casse comme Gaipare (2,90 %), l’Asac-Fapès (2,80 %) ou encore le Conservateur (2,75 %), d’autres à l’inverse s’effondrent. À l’image notamment de la Caisse d’Epargne avec son contrat Nuances 3D (1,30 % contre 1,90 % en 2015) ou de la Macif avec son Livret Vie (1,20 % contre 1,80 %). Décevants certes, ces résultats se révèlent pourtant loin d’être calamiteux. « Malgré l’érosion de leurs résultats, les fonds en euros font mieux que l’inflation et assurent une rémunération toujours supérieure aux autres produits de placement sans risque que sont, par exemple, le livret A ou le LDD (0,75 %). Ils représentent donc toujours une opportunité pour les particuliers même si celle-ci est moins attractive que par le passé », concède Benoît Gommard, responsable de la stratégie client de BNP Paribas Cardif France.
Une baisse logiqUe…
« L’évolution des performances des fonds en euros est entièrement dépendante de celle des marchés et plus particulièrement des taux », rappelle Julien Brami, directeur des activités Vie d’Aviva.
Motif ? « La garantie du capital conduit à une gestion actif –passif relativement prudente ». Autrement dit, pour pouvoir rembourser immédiatement le capital de leurs clients à la moindre demande de rachat de leur part, les assureurs doivent investir l’essentiel de l’actif de leurs fonds