Intérêts Privés

Changer de régime matrimonia­l

-

Le plus souvent, pour mieux protéger le conjoint survivant

C’est surtout pour améliorer la situation patrimonia­le du conjoint survivant que les époux décident de changer de régime matrimonia­l. Les autres motivation­s peuvent être très diverses, notamment profession­nelles. Si l’un des époux, par exemple, entreprend d’exercer une activité à risques (commerce, activité libérale…), l’objectif pourra être de préserver l’autre conjoint des dangers de la solidarité financière.

Quand le faire ?

Après deux années de mariage au minimum

Pour pouvoir changer de régime matrimonia­l, il faut respecter un délai de deux ans: depuis le mariage ou depuis le précédent changement de régime matrimonia­l. Il est donc possible, théoriquem­ent, de changer de régime tous les deux ans ! Mais en pratique, étant donné le coût de cette démarche (qui peut être assez élevé), et sa relative lourdeur, le changement n’est réalisé que lorsqu’une raison sérieuse le justifie et, le plus souvent, par des époux mariés déjà depuis un certain temps.

Quels sont les changement­s possibles ? Changer complèteme­nt de régime ou l’aménager avec des clauses particuliè­res

Les époux peuvent choisir un régime matrimonia­l totalement différent de celui qu’ils avaient adopté au départ. Par exemple, mariés sans contrat, donc placés sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts, ils peuvent opter pour la séparation de biens, notamment pour raisons profession­nelles.

Il est possible aussi de modifier son régime initial par l’adjonction de clauses spécifique­s, notamment :

-une clause de préciput : elle permet d’attribuer un bien à un époux avant tout partage de communauté (souvent, il s’agit du logement et de son mobilier), ce qui évite l’indivision avec les autres héritiers ; -une clause d’exclusion de communauté: elle permet notamment de préserver les revenus d’un patrimoine immobilier qui appartient en propre à l’un des époux (à défaut, ces revenus tombent en communauté) ;

-société d’acquêts : elle permet à des époux séparés de biens de créer une « bulle » de communauté, pour certains biens seulement (par exemple, la résidence principale).

À qui s’adresser ?

D’abord à un notaire. Puis au tribunal dans certains cas

L’acte établissan­t le nouveau contrat de mariage doit être obligatoir­ement rédigé par un notaire. Lorsque les époux passent de la communauté à la séparation de biens, il contient la liquidatio­n du régime matrimonia­l. Les enfants majeurs des époux sont informés personnell­ement, par lettre recommandé­e, de la modificati­on envisagée. Ils ont 3 mois pour s’y opposer éventuelle­ment, s’ils estiment qu’elle est contraire à l’intérêt de la famille. De leur côté, les créanciers des époux sont

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France