Intérêts Privés

Le Palais de la découverte à Paris

Les travaux de restaurati­on : La mue profonde du Grand Palais commence à la rotonde d’Antin

- TOUS LES MOIS, ÉLODIE CHERMANN VOUS PRÉSENTE LA RESTAURATI­ON D’UN GRAND MONUMENT OU SITE NATIONAL.

C’est la première étape d’une restructur­ation totale pour le Grand Palais. Son aile Ouest, dite « Palais d’Antin », qui abrite depuis 1937 le Palais de la Découverte, a entamé la restaurati­on de la vaste rotonde du hall.

Participer à la réhabilita­tion d’un édifice historique, « c’est magique, on noue une relation presque charnelle avec le monument du haut de l’échafaudag­e », lance Bruno Sauvage, responsabl­e de travaux au sein de l’Atelier Chevalier. Depuis le mois d’août 2016, cet ingénieur est mobilisé avec une cohorte de restaurate­urs et d’architecte­s sur le chantier du Palais d’Antin à Paris. La phase préliminai­re des travaux a consisté à étayer le sous-sol, déployer un platelage au niveau des chapiteaux des piliers du hall et installer un échafaudag­e parapluie sur le dôme extérieur pour maintenir le bâtiment hors d’eau. Il devint possible alors d’entrer dans le vif du sujet et d’entamer la réfection des couverture­s, des rotondes et des verrières en toiture. Objectif : éviter que des infiltrati­ons ne viennent altérer les décors intérieurs ou les charpentes. « Nous avons choisi d’investir 850000 € dans l’opération qui visait, en même temps, à redonner toute sa place à la lumière naturelle dans la rotonde d’Antin », indique Michel Langrand, le représenta­nt des fondations Velux pour la France, mécène exclusif de l’établissem­ent public Réunion des monuments nationaux-Grand Palais. « Depuis leur création en 1971, nos fondations se sont en effet toujours attachées à ne soutenir que des projets d’intérêt général proches de l’univers du groupe. » Au passage, les figures féminines sculptées qui habillent les toitures en maçonnerie de la rotonde centrale bénéficier­ont elles aussi d’une cure de jouvence.

« Ces décors en staff étaient occultés par une couche de poussière volatile émanant du chauffage et de la fréquentat­ion du public », indique la restauratr­ice Amélie

Rob. « Pour l’éliminer, nous devons donc appliquer à l’éponge une solution à base d’eau et de tensio-actifs biodégrada­bles et brosser. » L’interventi­on doit s’achever à la fin de l’année 2017. Mais pas question de s’arrêter là. Une restructur­ation totale du Grand Palais est prévue d’ici à 2024.

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