Visite historique des lieux :
Inauguré pour l’exposition universelle de 1900
Àla veille de 1900, Paris s’apprête à accueillir l’Exposition Universelle pour la seconde fois de son histoire. Afin de montrer au monde la puissance de la France, de grands travaux sont engagés. La capitale doit notamment se doter d’un nouvel espace culturel capable d’accueillir aussi bien des salons artistiques que des spectacles hippiques ou des expositions industrielles et agricoles. Reste à en définir l’emplacement. Situé entre l’Elysée, le Palais Bourbon, l’Arc de Triomphe et l’Hôtel des Invalides, le site de l’ancien Palais de l’Industrie, démoli en 1895, s’impose comme une évidence. Étant donné les délais très courts, le chantier est confié à une équipe de trois architectes : Henri Deglane est chargé de la grande nef, Albert Louvet du bâtiment intermédiaire et Albert Thomas du palais d’Antin, l’aile ouest du Grand Palais plus connue sous le nom de Palais de la Découverte. Pour acheminer les matériaux sur place, le port de la Conférence est spécialement aménagé. Les terrassements achevés, on s’attaque aux fondations. Mais le sous-sol argileux complique sévèrement l’opération. 3400 pieux, renforcés par du béton, doivent être plantés pour supporter la future construction. À la clé, un fâcheux coup de canif dans le calendrier. Histoire de rattraper le temps perdu, on emploie trois grues mobiles sur rails pour ériger les façades en pierre. Pari réussi : l’Exposition universelle est inaugurée le 14 avril 1900 par le président de la République Emile Loubet. Réquisitionné par l’armée en 1914, le Grand Palais est reconverti tour à tour en centre d’entraînement, en hôpital puis en pôle de rééducation professionnelle. Entre les deux guerres, il redevient un lieu d’exposition. Mais, ensuite, la circulation croissante dans le centre de Paris pousse bientôt les salons à déménager à La Défense ou à la Porte de Versailles. Un coup dur pour le palais d’acier et de verre qui est fermé au public au début des années 1990 faute d’entretien suffisant.