CHANGEMENTS POUR LA LOCATION OCCASIONNELLE
Avec 83 millions de visiteurs en 2016, la France reste la première destination touristique dans le monde. Sur ce total, Paris et la région Ile-de-France en drainent près de 30 millions par an. Si beaucoup de touristes vont à l’hôtel, d’autres préfèrent pour des raisons d’économies ou de confort louer un appartement. D’autant qu’avec les plateformes participatives, le choix et la réservation d’une location de courte durée est facile.
Pour la seule ville de Paris, Airbnb propose 60 000 annonces disponibles portant surtout sur des studios et deux-pièces. « Dans la capitale, la location Airbnb rapporte en moyenne 2,6 fois plus que la location de longue durée classique pour les biens de petite surface » constate une étude récente du JDN (« Journal du net ») et de Meilleurs-Agents. Face aux vives critiques des hôteliers dénonçant une concurrence déloyale des hôtes, la loi de finances rectificative pour 2016 a fixé de nouvelles règles.
« À compter du 1er janvier 2017, les revenus issus de la location occasionnelle ne sont plus considérés comme des revenus fonciers. Désormais ils relèvent en toutes hypothèses des BIC, ce qui oblige les loueurs de courte durée à demander un numéro de SIRET au même titre que l’ensemble des loueurs en meublés », avertit Pierre Carcelero, avocat associé de CMS Bureau Francis Lefebvre. En outre un récent décret (voir p.12) prévoit que dans les villes de plus de 200 000 habitants, une déclaration à la mairie de location du logement meublé pourra désormais être exigée, même s’il s’agit de la résidence principale.