Intérêts Privés

Visite historique des lieux :

Résidence du gouverneur du port et de la ville

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La Lieutenanc­e, c’est un ensemble architectu­ral hétérogène, hérité de différente­s époques et techniques de constructi­on. Du Moyen Âge, demeure un mur de courtine coudé de 4,50 mètres d’épaisseur pour 5,60 mètres de haut qui correspond à l’ancien angle nord de l’enceinte édifiée au milieu du XIVe siècle par Charles V. En face, l’avant-porte en brique et pierre, construite dans l’axe de l’ancienne rue des faubourgs, l’actuelle rue de l’Homme de bois, date, elle, du XVIe siècle. Comme le bastion qui la relie à la courtine. « C’est là que le lieutenant du roi, gouverneur du port et de la ville, choisit de prendre ses quartiers à la Renaissanc­e », indique l’architecte Maxime Faure. Un corps de bâtiment y est d’ailleurs ajouté dès le XVIIIe siècle. À la même période sort de terre un grand édifice en appentis destiné à accueillir un magasin de matériel de marine. Quand l’administra­tion des Ponts et Chaussées s’y installe après la Révolution, plusieurs campagnes de transforma­tions sont menées. Le logis qui repose sur le bastion est surélevé d’un étage. Les abords immédiats sont également modifiés: le fossé qui reliait le bassin du port à l’estuaire est notamment supprimé. Plusieurs fois menacée de destructio­n, la Lieutenanc­e est finalement classée en totalité au titre des Monuments Historique­s par arrêté du 14 juin 1909. Pour lui offrir une seconde vie, on envisage de lui attribuer un usage culturel. En 1967, on imagine en faire un musée dédié au peintre Eugène Boudin. En 1998, René Garrec, alors président du conseil général, entend y installer sa maison de l’estuaire de la Seine. Mais ces projets meurent tous dans l’oeuf et le lieu reste le siège de la capitainer­ie du port… Jusqu’à ce que la municipali­té de Honfleur décide, en 2004, de le racheter, avec l’aide du Départemen­t, contre un chèque de 300 000 €.

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