RÉSERVATION DE VOLS EN LIGNE PLUS TRANSPARENTE
EN FRANCE, LES CONSOMMATEURS VONT ÊTRE MIEUX INFORMÉS SUR LE PRIX DES VOYAGES PROPOSÉS EN LIGNE PAR UNE NOUVELLE RÉGLEMENTATION ET AUSSI GRÂCE À L’EUROPE.
Les touristes réservent de plus en plus leurs voyages en ligne. Mais les prix affichés ne correspondent pas forcément au prix payé. De nouvelles mesures devraient protéger les consommateurs de ces pratiques trompeuses.
Plus de transParence à Partir du 1er Juillet
À partir du 1er juillet 2017, tous les transporteurs doivent afficher le prix final du service dès le début de la réservation et surtout, dès l’étape de présentation des différentes offres sur les comparateurs en ligne (arrêté du 10 avril 2017 publié au JO du 13 avril). Les passagers doivent être systématiquement informés des taxes et redevances liées au transport sélectionné. Et si le service de transport n’a pas lieu en cas d’annulation ou de renoncement du passager, ce dernier a droit au remboursement des dites taxes. Donc, si un passager ne prend pas l’avion, les taxes d’aéroport figurant sur son billet lui seront remboursées. Une mesure déjà existante, mais peu pratiquée jusqu’alors.
Afin d’éviter les pratiques trompeuses constatées notamment dans le secteur aérien, les annonces de réductions de prix liées à l’utilisation d’un moyen de paiement donné, comme une carte bancaire spécifique, sont encadrées. Les opérateurs doivent remettre aux passagers - sous format dématérialisé ou non- une note leur garantissant la transparence sur le prix total à payer.
les sites des voyagistes visés Par l’u.e.
Au niveau européen, la Commission s’est penchée sur les voyagistes en ligne proposant des billets de transports, des réservations d’hôtels et/ou de séjours. Dans une étude publiée en avril dernier avec l’aide de 28 pays, elle révèle que sur 352 sites de comparaison et de réservation étudiés, 235 d’entre eux, soit 2/3 des voyagistes en ligne européens, n’indiquent pas dès le début de la réservation, le prix final à régler. Voici ses principales constatations :
• Prix affiché au début de la réservation ne correspondant pas à celui final (1/3 des sites).
• Offres promotionnelles pas réellement disponibles (1/5 des cas).
• Prix total ou son mode de calcul manquant de clarté (1/3 des cas).
• Offres présentées comme limitées alors qu’elles ne le sont pas. En fait, l’internaute peut réserver à un prix comparable un billet d’avion ou une chambre d’hôtel sur un autre site (1/4 des cas).
Le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs
(CPC) va contacter les 235 sites web présentant des irrégularités afin qu’ils les corrigent. À défaut, les autorités nationales pourront engager des procédures administratives ou judiciaires à leur encontre.