VOITURE ÉLECTRIQUE : ROULEZ 100 % BRANCHÉ !
Tous les spécialistes du secteur l’admettent, l’avenir de l’automobile passe par le moteur électrique. Le parc actuel est certes encore réduit mais de plus en plus important. Alors, pourquoi ne pas figurer parmi les pionniers.
Même si, avec moins de 2 % des ventes en 2016, leur nombre reste encore anecdotique par rapport aux quelque 37 millions de véhicules à moteur thermique en circulation dans l’hexagone, les voitures électriques commencent à se multiplier dans nos villes. Après une hausse de 23 % en 2016, les ventes ont progressé de 20 % sur le premier trimestre de 2017, augurant d’une année un peu plus électrique encore. Il est peutêtre temps de changer de mentalité vis-à-vis d’un véhicule de plus en plus attrayant. Cela d’autant plus que la tendance actuelle est au bannissement des moteurs thermiques des centres-villes et aux restrictions de circulation lors des pics de pollution dans les grandes agglomérations. Actuellement, toutes marques confondues, 17 modèles sont disponibles sur le marché français mais la gamme électrique va s’étoffer.
DES PROGRÈS TECHNIQUES CONSTANTS
Il y a trois ou quatre ans, la faiblesse de l’autonomie constituait un motif rédhibitoire de défiance à l’égard des voitures électriques, incapables de parcourir plus de 100 kilomètres en conditions réelles de circulation. Désormais, cette crainte n’est plus totalement fondée tant les progrès en matière de capacité des batteries sont constants. L’autonomie progresse à chaque sortie d’un nouveau modèle – la BMWi3, la Renault ZOE ou la future Opel Ampéra (annoncée pour 2018) revendiquent plus de 400 km – tout en sachant qu’en moyenne, un automobiliste ne parcourt pas plus de 60 km par jour. D’une manière générale, l’autonomie des modèles actuellement disponibles tourne autour de 200 km… à moins d’opter pour la Tesla Model S 100 kWh, facturée plus de 100 000 €, qui revendique plus de 600 km.
Autre amélioration, les temps de recharge ont également considérablement diminué puisqu’il faut :
- 30 minutes pour recharger à 80 % avec une borne « rapide » (de 400 V - 63 A triphasé) ;
- 4 à 8 heures avec une borne classique.
Pour ceux qui disposent d’un emplacement chez eux dans un garage, Engie (ex EDF) commercialise sa Walbox (1 200 € sans la pose) : ce dispositif permet de recharger la voiture de façon plus rapide
et plus sécurisée qu’avec une prise classique (un système indispensable pour la recharge de la Renault ZOE). Sinon, la loi de transition énergétique de 2015 prévoit l’installation de 7 millions de bornes publiques sur l’ensemble du territoire d’ici 2030. De nombreux parkings publics disposent d’ores et déjà de quelques bornes électriques, assorties parfois d’une gratuité du stationnement.
ÉCONOMIQUE À L’USAGE
Avec un coût en électricité aux 100 km estimé à environ 2 € (contre 10 € de carburant pour une petite citadine), le coût d’un « plein » d’une voiture électrique est économiquement imbattable. Et l’entretien général de la voiture est simplifié grâce, notamment, au moteur électrique qui fonctionne sans huile et qui supprime donc les vidanges périodiques.
Par ailleurs, la longévité de certains organes est améliorée grâce au style de conduite apaisé que requiert ce type de véhicule. Par exemple, le frein moteur, très puissant sur ce type de véhicule, évite de trop solliciter les plaquettes de frein. De quoi préserver la mécanique… et favoriser l’émergence d’un nouveau marché de l’occasion. Nissan et Renault, par exemple, se lancent sur ce secteur. Le constructeur japonais vient de créer un label « Nissan club occasions véhicules électriques » pour la revente de ses modèles. Renault propose actuellement une offre commerciale pour ses ZOE de seconde main. L’arrivée sur le marché de voitures électriques de seconde main devrait booster le secteur.
AIDE DE L’ÉTAT ET DES CONSTRUCTEURS
Avec un prix moyen qui tourne autour de 30000 € pour une petite compacte (batteries achetées), la voiture électrique est clairement chère. Ainsi il faut débourser un peu plus de 35 000 € pour une Nissan Leaf. Sans les batteries, le prix tombe à 23700 € pour une Renault ZOE. Pour alléger la facture, et inciter à la vente, l’État accorde un bonus écologique de 6000 € - que les constructeurs déduisent directement sur le prix d’achat – et même un superbonus de 10000 € pour ceux qui remplacent leur véhicule diesel de plus de 10 ans, grâce à une prime de conversion (4 000 €) qui vient s’ajouter au bonus écologique de 6 000 €.
Mieux encore, l’État aide les particuliers à s’équiper d’une borne de recharge à leur domicile en leur accordant un crédit d’impôt (voir encadré).
Du côté des constructeurs qui disposent d’un modèle électrique, l’aide financière réside plutôt dans la possibilité de louer les batteries qui, à elles seules, représentent près de la moitié du coût du véhicule. Par exemple, Renault impose, pour sa ZOE, une location « petit rouleur » (7500 km par an) pour 69 € par mois et une location « illimitée » à 119 € par mois. Nissan propose la location de la batterie avec des mensualités qui dépendent de la durée d’engagement et du kilométrage autorisé. Enfin, les assureurs consentent des tarifs sensiblement plus réduits, à couverture égale, que pour des voitures classiques.