Intérêts Privés

UNE RÉSIDENCE SECONDAIRE EN ESPAGNE, À CALCULER…

Le marché immobilier espagnol affiche des prix moins élevés qu’en France et promet une fiscalité de prime abord plus intéressan­te.

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Àl’heure des vacances d’été, vient l’envie d’acheter une résidence secondaire au soleil près de la mer. Et parmi les destinatio­ns en vue, l’Espagne tire son épingle du jeu. Le pays est privilégié pour son climat, sa qualité de vie, sa gastronomi­e, son accès facile depuis la France, en voiture, par avion ou par train et ses prix immobilier­s moins élevés qu’en France.

LA COSTA BRAVA PRIVILÉGIÉ­E PAR LES FRANÇAIS DEVIENT (TROP) CHÈRE

Proximité oblige, les Français sont les premiers acquéreurs étrangers en Catalogne. La demande est forte sur la Costa Brava et les prix ne sont pas si bas que l’on pourrait le croire pour l’achat d’une résidence secondaire. « C’est notamment une destinatio­n des Barcelonai­s et la côte est protégée comparativ­ement à la Costa del Sol. Les prix sont donc poussés vers le haut à tel point que de part et d’autre des Pyrénées, l’immobilier est plus cher en Espagne qu’en France. Pour un appartemen­t de 50 m2 avec vue mer, il faut compter un minimum, selon la zone, de 200000 euros, et 600000 euros pour une villa », indique Pascal Bourbon, spécialist­e de l’immobilier à Barcelone. Selon Josep Ll. Pellicer, patron d’API, associatio­n catalane d’agents immobilier­s, il est encore possible de trouver un logement avec deux chambres à 50000-70000 euros dans un petit village à proximité d’Alicante ou de Valence alors que sur la Costa Brava, le budget minimum est estimé à 100 000 euros et atteint 300 000 euros à Barcelone pour un 60 m2 avec 2 chambres.

Les Français s’intéressen­t depuis deux ans à l’île la moins connue des Baléares et la plus sauvage: Minorque qui est déjà privilégié par les Anglais. « Les prix sont en train de grimper à Minorque ! Pour autant, c’est une île moins touristiqu­e qui reste préservée de la constructi­on de nouveaux logements », remarque Josep Ll. Pellicer.

En résumé, il faut ainsi compter 3215 €/m2 à Barcelone, 3017 €/m2 à Madrid, 2974 €/m2 aux Baléares, 2380 €/m2 à Malaga, 1832 €/ m2 à Valence ou encore 1 603 €/m2 à Alicante, contre 2 580 €/m2 à Montpellie­r, 2 240 €/m2 à Marseille ou encore 3 610 €/m2 à Nice.

Prévoir un avocat et des frais jusqu’à 13 % du Prix

Pour acheter un bien en Espagne, vous devez obtenir un numéro personnel d’identifica­tion des étrangers (NIE), nécessaire pour signer l’acte de vente et ouvrir un compte dans une banque (le crédit est souvent souscrit dans une banque espagnole).

Aussi, les frais d’acquisitio­n ne sont pas identiques dans toute l’Espagne. Un impôt de transmissi­on patrimonia­le (ITP) est dû par l’acheteur et dépend du lieu de situation du bien. Il s’élève à 10 % à Barcelone, 6 % à Madrid et 8 % à Malaga, calculé sur le prix d’achat auquel s’ajoutent d’autres frais de notaire et d’enregistre­ment. « Cela coûte en tout 13 % de frais d’acquisitio­n en Catalogne », note Josep Ll. Pellicer. En revanche, le notaire espagnol n’a pas les mêmes prérogativ­es que le notaire français. C’est pourquoi les agents immobilier­s travaillen­t avec des avocats qui vont se charger de faire en amont les vérificati­ons qui s’imposent comme la vérificati­on de la situation juridique et financière du bien convoité. « Il faut compter entre 1500 et 3000 euros pour le coût d’interventi­on de l’avocat mais cela peut éviter bien des tracas », prévient Pascal Bourbon. Il existe ensuite des taxes locales : l’impôt sur les biens immobilier­s (IBI), équivalent de la taxe foncière en France, qui est calculé sur la base de la valeur cadastrale et dont les caractéris­tiques dépendent de chaque commune.

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