Quels sont les frais ?
Le vendeur en viager n’a pas de frais de notaire à débourser pour l’établissement de l’acte de vente : ils sont à la charge de l’acquéreur. C’est également le cas des frais d’agence. La commission est ajoutée au montant du bouquet (partie du prix de vente payée comptant à la signature). En revanche, dans le cadre de la vente d’un appartement en copropriété, le pré-état daté et l’état daté sont à la charge du vendeur. Il en est de même des différents diagnostics techniques à effectuer (termites, plomb, électricité, performance énergétique…).
résume
Delphine Croci. L’indexation sur le coût de la vie est systématique (indice des prix à la consommation de l’INSEE).
Et si l’acquéreur ne paie plus ? Le privilège du vendeur permet d’annuler la vente et de récupérer la propriété du bien, le bouquet et les arrérages déjà perçus restant en général acquis, à titre de dédommagement. « Mais il y a peu de contentieux sur le non-paiement de la rente », rassure Benoît Morel.
➜ Quid Quand on a des enfants ?
On pourrait croire que le viager est réservé aux personnes sans héritiers directs, car vendre son logement fait sortir celui-ci de l’héritage, et les enfants ne pourront pas en bénéficier au décès de leur parent. « Mais en réalité, ce sont parfois les enfants eux-mêmes qui proposent cette solution ! », corrige Benoît Morel. « On ne fait pas ce choix pour les déshériter, mais pour rester indépendant et éviter de leur demander une aide financière ». Par ailleurs, c’est plus rassurant que de vendre purement et simplement son logement, car dans ce cas il faut se loger ailleurs, et on ne sait pas si le capital obtenu sera suffisant pour assurer les fins de mois jusqu’au terme de ses jours… Enfin, même si c’est assez peu utilisé en pratique, il est toujours possible de transmettre par donation le bouquet, ou une partie seulement de ce capital, à ses héritiers.