Intérêts Privés

Ne pas coNfoNdre pMa et Gpa !

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Contrairem­ent à la PMA, la GPA (gestation pour autrui, ou « mère porteuse ») est interdite en France. Le

Comité consultati­f national d’éthique (avis du 15 juin 2017), estimant qu’il ne peut y avoir de GPA éthique, souhaite que cette pratique (qui permettrai­t notamment aux couples homosexuel­s d’hommes d’avoir un enfant) reste prohibée, quelles que soient les motivation­s, médicales ou sociétales, des demandeurs. Il est même favorable à l’élaboratio­n d’une convention internatio­nale pour l’interdicti­on de la GPA.

- Lorsque la

PMA nécessite l’interventi­on d’un tiers donneur (le don étant volontaire, strictemen­t anonyme et gratuit), les époux ou concubins qui y recourent doivent au préalable donner leur consenteme­nt par déclaratio­n conjointe, soit devant le président du tribunal de grande instance de leur choix, soit devant un notaire (article 311-20 du Code civil, et 1157-2 du code de procédure civile).

• Décision de justice - En cas d’accueil d’embryons, une décision judiciaire est nécessaire : le couple receveur donne son consenteme­nt devant le juge, qui doit apprécier les conditions d’accueil que les futurs parents pourront offrir à l’enfant à naître sur le plan familial, éducatif et psychologi­que. « C’est une procédure lourde, qui ressemble à une sorte d’adoption prénatale », observe Françoise Merlet.

• Filiation - En cas de procréatio­n intra-conjugale, les règles sont celles qui régissent toute naissance : l’enfant est a priori rattaché juridiquem­ent à ses deux parents. En cas de recours à un tiers donneur, aucun lien de filiation ne peut être établi entre l’auteur du don et l’enfant issu de la PMA. Du côté du couple demandeur, un concubin qui ne reconnaîtr­ait pas l’enfant engagerait sa responsabi­lité envers la mère et l’enfant, et verrait sa paternité déclarée en justice.

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