Intérêts Privés

MaTch : coMPTe-TiTres Contre AssurAnCe-vie

À l’heure où les gains des fonds en euros sont au plus bas, pourquoi ne pas placer son épargne sur un compte-titres à la fiscalité redorée. Ce face-à-face révèle les atouts des deux formules mais une seule sort le plus souvent gagnante.

- Pélagie Terly

La balle est au centre : le compte-titres est désormais sur un pied d’égalité avec l’assurance-vie en matière d’impôt sur le revenu pour les placements effectués depuis cette année par des investisse­urs aisés ou fortunés. L’un et l’autre entrent dans le champ du prélèvemen­t forfaitair­e unique. Leurs gains sont donc taxés au taux global de 30 %. S’agissant de l’assurance-vie, la réforme s’applique aux produits réalisés sur les versements depuis le 26 septembre 2017 (voir p. 36). Elle est de bon augure pour le compte-titres car elle le remet en piste en 2018 dans la panoplie des placements, lui, qui était affaibli jusqu’en 2017 par son imposition au barème de l’impôt (qui reste optionnel). À fiscalité presque unifiée, quel placement choisir ?

L’assurance-vie pour L’atout fiscaL

Sélectionn­er un placement, c’est avant tout se poser la question de l’objectif poursuivi : compléter ses revenus à la retraite, préparer sa transmissi­on, développer son patrimoine… Dans une optique successora­le, l’assurance-vie prend un net avantage fiscal en permettant d’exonérer ses bénéficiai­res à hauteur de 152 500 euros (pour tout versement avant 70 ans) alors que le compte-titres, lui, est soumis lors du décès du titulaire, aux droits de succession. Autre avantage de l’assurance-vie, elle bénéficie toujours, en cas de retrait après 8 ans de détention, d’un taux de prélèvemen­ts inférieur au PFU : à 24,7 % sur les intérêts en deçà de 150000 euros de primes versées. Et au préalable s’applique un abattement sur les intérêts (4600 ou 9200 euros pour une personne ou un couple). Un atout fiscal qui peut aboutir à ne régler que les prélèvemen­ts sociaux (à hauteur de 17,2 % tout de même).

Ces mesures n’ont pas d’égal au niveau du compte-titres dont les gains sont imposés au PFU de 30 %. « L’assurance-vie est à privilégie­r jusqu’à atteindre un montant de 152 500 euros par bénéficiai­re. Au-delà, investir via un compte-titres permet de diversifie­r et de réduire les frais. Sans oublier que le compte titres offre la possibilit­é de faire des donations qui permettron­t de gommer les plus-values latentes et de réduire le coût de la succession », considère Grégory Lecler, conseiller en gestion de patrimoine.

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