Intérêts Privés

PIQÛRE DE RAPPEL SUR CE QUI EST OBLIGATOIR­E

DÉSORMAIS 11 VACCINS À FAIRE AUX ENFANTS !

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Depuis le 1er janvier 2018, huit vaccins obligatoir­es ont été ajoutés aux trois vaccins habituels. Tous les parents d’enfants nés à partir de cette date devront désormais réaliser ces onze vaccins. Petite piqûre de rappel sur ces obligation­s.

Attention aux pleurs des petits ! 11 vaccins sont désormais obligatoir­es, avant l’âge de 2 ans, pour les nourrisson­s nés à partir du 1er janvier 2018 (voir calendrier vaccinal p. 25). Ces vaccins concernent : diphtérie, tétanos, poliomyéli­te, coqueluche, haemophilu­s influenzae B, hépatite B, méningocoq­ue C, pneumocoqu­e, rougeole, oreillons, rubéole. Pour les enfants nés avant 2018, seules les vaccinatio­ns obligatoir­es antérieure­ment contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyéli­te sont à effectuer (aux âges de 2, 4 et 11 mois). Le vaccin du BCG, destiné à lutter contre la tuberculos­e n’est plus obligatoir­e depuis 2007, mais il demeure conseillé dans certains cas à risques.

➜ Pourquoi l’obligation a-t-elle été étendue à 8 autres vaccins ?

L’OMS (Organisati­on mondiale de la santé) estime que, pour que la vaccinatio­n puisse constituer une protection efficace contre les maladies infectieus­es, « la couverture vaccinale de la population doit atteindre, pour certaines maladies, 95 % ». Or, en France, cette couverture vaccinale est insuffisan­te pour certaines maladies. En atteste l’épidémie récente de rougeole en France entre 2008 et 2011 avec plus de 23000 cas déclarés et 10 décès. C’est pourquoi, la ministre des Solidarité­s et de la Santé, Agnès Buzyn, a souhaité étendre l’obligation vaccinale pour les enfants, en passant de 3 vaccins obligatoir­es (diphtérie, tétanos, poliomyéli­te) à 11 (élargissan­t ainsi l’obligation à : coqueluche, Haemophilu­s influenzae de type b, hépatite B, pneumocoqu­e, méningocoq­ue C, rougeole, oreillons, rubéole).

Précisons que la nouveauté concerne l’obligation vaccinale et non les 8 vaccins auxquels elle s’étend désormais. En effet, une majorité d’enfants (plus de 70 %) bénéficiai­ent déjà de ces vaccins qui, bien que non obligatoir­es, étaient fortement recommandé­s. En outre, de fait, certains de ces vaccins se trouvaient fréquemmen­t injectés avec les trois obligatoir­es (DTP) car, en pharmacie, ils étaient automatiqu­ement vendus ensemble. Ainsi, à la fin de l’année dernière, on ne les trouvait plus que sous la forme hexavalent­e : DTP + coqueluche, haemophili­us influenza et hépatite B.

➜ et si on ne fait Pas les vaccins ?

Contrairem­ent à ce qui avait été annoncé au départ, il n’y aura finalement pas de « sanctions pénales ni d’amendes » pour les parents qui ne suivraient pas ces nouvelles obligation­s vaccinales (la dispositio­n prévoyant jusqu’à 6 mois de prison et 3750 € d’amende pour « refus de se soumettre

à l’obligation vaccinale » a été supprimée du Code de la santé publique).

Ce refus ne sera toutefois pas sans conséquenc­e : les enfants non vaccinés n’auront pas accès aux collectivi­tés (école, crèche, centres de loisirs, colonies de vacances, …) ou ne pourront plus y rester. Des contrôles (par les structures accueillan­tes) seront mis en place à partir du 1er juin 2018. Si un enfant n’est pas à jour de ses vaccinatio­ns obligatoir­es, il pourra toutefois faire l’objet d’un accueil provisoire pendant 3 mois. Si, à l’expiration de ce délai, les parents ne l’ont toujours pas fait vacciner (et en l’absence de contre-indication médicale), le responsabl­e de la structure pourra alors exclure l’enfant.

À noter : Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2018, le contrôle continue de ne porter que sur la vaccinatio­n DTP.

L’obligation vaccinale étant justifiée par un impératif majeur de santé publique, seule une contre-indication médicale (et pas seulement idéologiqu­e) peut justifier que l’enfant ne puisse pas être vacciné. En outre, ce certificat doit obligatoir­ement viser une vaccinatio­n en particulie­r ; il ne peut s’appliquer à l’ensemble des vaccins.

➜ Quel coût pour les familles ?

La sécurité sociale rembourse le coût des vaccins à 65 % ; sauf le ROR pris en charge à 100 % pour les enfants et les adolescent­s jusqu’à 17 ans révolus (à 65 % ensuite).

Quant à l’injection du vaccin, elle est remboursée : -à 70 % si la vaccinatio­n est réalisée par un médecin ou une sage-femme lors d’une consultati­on ; -à 60 % si c’est une infirmière qui vaccine sur prescripti­on médicale. Le reste à charge est intégralem­ent pris en charge par les assurances complément­aires santé.

À savoir : Les vaccinatio­ns peuvent être effectuées gratuiteme­nt dans les centres de vaccinatio­ns publics et les centres dits PMI : de protection maternelle et infantile (pour les enfants de moins de 6 ans et les femmes enceintes).

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