Intérêts Privés

La chapelle royale à Versailles (78)

Les travaux de restaurati­on : Trois ans de chantier sur tout l’extérieur jusqu’à 40 m de haut

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Ce fut le dernier grand chantier du règne de Louis XIV à Versailles. Chef-d’oeuvre de l’art sacré, la chapelle royale engage, jusqu’en 2020, une vaste restaurati­on extérieure pour retrouver la lisibilité de son décor.

« La beauté, l’ordonnance, la richesse des matières, l’excellence de la sculpture et de la peinture, l’éclat de la dorure, rien n’y est épargné », écrivait en 1756 l’architecte Jacques-François Blondel à propos de la chapelle royale du château de Versailles. Un joyau de l’art sacré qui attire chaque année quelque 7 millions de visiteurs. Mais faute de gros travaux depuis plus de cinquante ans, l’état de conservati­on de la toiture et du décor sculpté extérieur devenait plus que préoccupan­t. « On avait une charpente instable, des fissures dans les maçonnerie­s, des pierres et sculptures qui menaçaient de s’effondrer, ainsi que des problèmes de corrosion et de casse dans l’armature des vitraux », énumère Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historique­s. Une restaurati­on d’urgence a donc été entreprise le 5 mars dernier. Les travaux, qui vont s’échelonner sur trois ans, portent sur tout l’extérieur : les maçonnerie­s en pierre de taille, les sculptures, la charpente, les couverture­s, les vitraux, les statuaires, les dorures… « On commence par les parties hautes à 40 mètres du sol pour redescendr­e progressiv­ement », explique Frédéric Didier. Avec, en chemin, tout un tas de défis techniques à relever pour les dizaines d’ouvriers, artisans et compagnons mobilisés. Vu la hauteur et la taille des ornements, il a par exemple fallu gruter les anges des épis de faîtage, côté jardin, qui pèsent, chacun, pas loin d’une tonne !

La facture annoncée forcément s’en ressent : 16 millions d’euros. Déjà associée à la rénovation du bassin, du parterre de Latone et de Trianon-sous-Bois, la fondation suisse Philanthro­pia, adossée à la banque Lombard Odier, va heureuseme­nt en régler une bonne partie. Le reste sera pris en charge notamment par la fondation Saint

Gobain. Le grand public a également la possibilit­é de participer au financemen­t du projet en finançant la rénovation d’une statue à hauteur de 10 000 euros. Avis aux amateurs !

Chiffres_

• 3 000 m2 de façades à traiter

• 105 m2 de charpente à réparer

• 1 016 panneaux de vitraux à restaurer

• 16 M€ de dépenses

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