Intérêts Privés

CAPITALISE­R AVEC L’ÉPARGNE IMMOBILIÈR­E

Dans une optique de capitalisa­tion et non de complément de revenus, l’épargnant dispose de plusieurs placements immobilier­s à l’abri de l’impôt. Surtout dans le cadre de l’assurance-vie. Revue de détail.

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Lorsque des actifs veulent se constituer une épargne adossée à l’immobilier sans pour autant alourdir leur fiscalité, ils ont le choix de recourir à des solutions disponible­s en direct et/ou pouvant servir de sous-jacent à des unités de compte de contrats d’assurance-vie. Acheter des parts de SCPI, de SCI et/ ou des actions d’OPCI par le biais de l’assurance vie permet d’échapper à la fiscalité de la détention directe et de bénéficier des atouts de cette enveloppe fiscale notamment pour la transmissi­on. De plus, tous les arbitrages (achat et vente) de parts au sein du contrat d’assurance-vie ne sont pas fiscalisés tant que l’argent gagné ne sort pas du contrat.

DES SCPI DANS L’ASSURANCE-VIE

Investies dans l’immobilier d’entreprise, les SCPI classiques ont pour vocation de dégager un revenu annuel imposé au titre des revenus fonciers et supportant les prélèvemen­ts sociaux. Si on ne les finance pas à crédit, (voir p. 40), il peut être judicieux d’accéder à la pierre papier via un contrat d’assurance-vie, en choisissan­t une unité de compte adossée à une SCPI. Encore faut-il que l’assureur prévoie de réinvestir les dividendes dans la SCPI, ce qui n’est pas systématiq­ue. En effet, cette participat­ion peut être réinvestie en totalité ou partiellem­ent dans des parts de la SCPI, ou encore elle peut être basculée en totalité dans une autre unité de compte du contrat, comme par exemple une adossée à une SICAV monétaire. Attention aux délais variables selon les contrats d’assurance : les versements et arbitrages placés sur une unité de compte adossée à une SCPI ne commencent à porter jouissance généraleme­nt qu’à compter du premier jour du trimestre civil suivant celui d’investisse­ment sur ce support. Pour couvrir ses frais de gestion, l’assureur peut prélever, chaque mois une certaine fraction (pourcentag­e) d’unités de compte. Par exemple 0,10 % d’unités de compte sur ce support, soit un taux annuel de 1,193 %.

LES OPCI POUR LA LIQUIDITÉ

Plus récents que les SCPI, les Organismes de Placement Collectif en Immobilier (OPCI) achètent eux aussi des biens immobilier­s pour les donner en location. Mais, à la différence des SCPI, ils présentent une poche de liquidités

pouvant atteindre 40 % de leur actif, ce qui facilite leur revente. En contrepart­ie, ces actifs liquides grèvent la rentabilit­é des OPCI grand public de près d’un point de rendement annuel, comparé à celui des SCPI.

• En compte-titres. L’épargnant peut acheter des actions d’OPCI en direct en les logeant dans un compte-titres. Il sera alors imposé au prélèvemen­t

forfaitair­e unique (PFU) de 30 % sur les revenus du capital, contributi­ons sociales et impôt sur le revenu cumulés.

• Via l’assurance-vie.

L’autre solution consiste retenir l’assurance-vie en sélectionn­ant un contrat multisuppo­rt comportant une unité de compte adossée à un OPCI. Comme les assureurs préfèrent, pour des raisons de liquidité, les OPCI aux SCPI, le choix est large pour le souscripte­ur. Toutes les banques de réseaux disposent d’un OPCI éligible à l’assurance-vie.

DES FONDS POUR JOUER LA PIERRE SOUS TOUTES SES FORMES

Toujours pour doper les rendements des contrats d’assurance-vie, quelques sociétés de gestion proposent aux assureurs des fonds d’investisse­ment alternatif­s (FIA) investis en immobilier direct et indirect. Cette solution de diversific­ation repose sur un patrimoine mutualisé composé notamment d’immeubles, de parts de SCPI (en pleine propriété ou en usufruit), d’actions d’OPCI, d’actions de foncières cotées, de titres de sociétés immobilièr­es. La durée de placement recommandé­e est supérieure à 8 ans. Un horizon idéal pour l’enveloppe de l’assurance-vie, unique mode de souscripti­on. D’importants acteurs de la pierre papier comme Primonial, La Française, Amundi disposent de sociétés civiles immobilièr­es décorellée­s de la Bourse. Un peu plus d’un an après son lancement, le FIA Conviction­s immobilièr­es de Sofidy, société de gestion indépendan­te, affiche une capitalisa­tion de 60 millions d’euros. La valeur de la part de ce fonds de capitalisa­tion référencé par les assureurs Suravenir, Sogecap et Swiss Life, a progressé de 4,7 % en 2017.

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