Intérêts Privés

LE PETIT CHAT EST MORT…

Si votre animal de compagnie meurt par accident ou de vieillesse, il faudra envisager quoi faire de sa dépouille.

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La mort d’un animal de compagnie auquel on s’est attaché depuis des années est un événement très douloureux. Va se poser, en outre, la question prosaïque de savoir ce que vous avez le droit de faire de son corps. Plusieurs solutions sont possibles selon le lieu où l’on habite et le budget que l’on est prêt à dépenser.

➜ Puis-je enterrer mon animal dans mon jardin ?

Si vous désirez enterrer l’animal dans votre jardin, vous devez respecter des règles bien précises : l’endroit où vous creuser doit impérative­ment se trouver à au moins 35 m de toute habitation, puits, sources, ouvrages de captage et d’adduction des eaux d’alimentati­on (règlement sanitaire départemen­tal type, art. 98). Le trou doit être suffisamme­nt profond (au moins 1,20 m). Vous pouvez envelopper la dépouille dans un linge (surtout pas dans un sac plastique qui entraverai­t le processus naturel de décomposit­ion), la mettre dans une boîte en bois ou en carton ou encore la déposer à même le sol. Avant de refermer le trou, vous devez recouvrir la dépouille de chaux vive (en magasin de jardinage ou de bricolage) afin d’accélérer la décomposit­ion et éviter le risque de polluer le sol. À manipuler avec précaution car il s’agit d’un produit corrosif.

Sachez qu’il n’est pas possible d’enterrer dans votre jardin le corps de l’animal s’il pèse plus de 40 kg. En ce cas, si vous n’envisagez pas son incinérati­on (voir ci-après), vous devez prendre contact dans les 48 heures avec le service d’équarrissa­ge de votre commune (dont vous trouverez les coordonnée­s à votre mairie). L’équarrisse­ur doit venir enlever, dans les 2 jours, le corps de votre animal (C. rural, art. L. 226-6).

Attention ! L’article 98 du règlement sanitaire départemen­tal interdit de « déposer les cadavres d’animaux sur la voie publique ou dans les ordures ménagères, ainsi que de les jeter dans les mares, rivières, abreuvoirs, gouffres et bétoires ». Pas question donc de jeter votre poisson rouge dans les toilettes. Le contrevena­nt s’expose à une amende de 150 €.

• Combien ça coûte ?

- Inhumation dans le jardin : Juste le prix du sac de chaux vive.

- Service d’équarrissa­ge : Les tarifs sont libres (entre 80 et 180 €) et varient en fonction du poids de l’animal et du nombre de kilomètres à parcourir pour son transport jusqu’au centre de traitement des cadavres.

➜ je voudrais le faire inhumer dans un cimetière animalier

Outre que c’est le mode de sépulture le plus cher, il n’existe qu’une vingtaine de cimetières animaliers en France. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre vétérinair­e pour avoir les coordonnée­s du cimetière le plus proche de chez vous. Le plus ancien est le cimetière d’Asnières (92), créé en 1899 et classé « monument historique » en 1987 où reposent certains chiens célèbres comme Rintintin.

Les services (inhumation en pleine terre ou dans

un caveau, pierre tombale, enlèvement du corps de l’animal à domicile ou chez le vétérinair­e) et les tarifs varient d’un cimetière à l’autre. Il faut donc vous renseigner directemen­t auprès du cimetière que vous aurez choisi. N’hésitez pas à faire établir un devis précis.

• Combien ça coûte ?

Les tarifs vont dépendre de la situation géographiq­ue du cimetière (plus élevés en région parisienne qu’en province), de la durée de la concession, des prestation­s que vous choisirez (simple mise en terre, cercueil, pierre tombale, caveau, …) …

À titre indicatif, au cimetière animalier de Villepinte (93)

- Inhumation Pleine Terre

Creusement : 225 € ;

Concession annuelle : 122 €. (1)

- Inhumation Caveau

Caveau en béton coulé : 1 090 € ;

Frais d’inhumation en caveau : 153 € ;

Concession annuelle : 85 €. (1)

- Inhumation de l’urne en cas de columbariu­m

Plaque de fermeture : 240 €

Concession annuelle : 137 €

(1) Ajoutez à cela, le cercueil dont le prix varie en fonction de la taille de l’animal et du modèle choisi (de 39 à 438 €).

➜ ET SI ON PRÉFÈRE L’INCINÉRATI­ON ?

Si vous choisissez plutôt de faire incinérer votre animal, sachez qu’il existe deux formules :

• L’incinérati­on collective :

Votre animal sera alors incinéré avec d’autres animaux morts. Vous ne pourrez assister à la crémation et, ses cendres étant mélangées avec celles des autres, il vous sera impossible de les récupérer. Elles seront répandues ou enfouies dans un lieu dédié. Votre vétérinair­e s’occupera de toutes les démarches.

• L’incinérati­on individuel­le :

À l’issue de la crémation – à laquelle vous pouvez généraleme­nt assister - vous récupérez les cendres dans une urne funéraire. Vous pouvez la conserver chez vous ou la déposer dans le casier d’un columbariu­m. Vous avez aussi la possibilit­é de disperser les cendres sur un « jardin du souvenir », dans la nature (mais pas dans un cours d’eau) ou dans votre jardin.

• Combien ça coûte ?

Pour une incinérati­on collective, il faut compter entre 35 et 120 € suivant le poids de votre animal.

Pour une incinérati­on individuel­le, cela vous coûtera entre 70 et 200

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Isabelle Gallay

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