L’avis de l’expert : Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris
Pour beaucoup de personnes, l’hypothèque évoque un dangereux piège qui risque d’entraver leur liberté, même s’ils remboursent ponctuellement leur emprunt immobilier et n’ont aucun litige avec la banque qui leur a prêté l’argent pour leur acquisition. En fait, il ne faut pas en avoir peur ! Ce n’est que lorsque l’emprunteur ne peut vraiment plus du tout faire face à ses mensualités (sans être couvert par une assurance), que l’hypothèque est pratiquement activée, jusqu’à la saisie immobilière, éventuellement et en dernier recours. En dehors de l’hypothèque conventionnelle, telle celle qui est liée à un emprunt bancaire immobilier, existent aussi l’hypothèque légale (notamment celle du Trésor public en garantie des impôts dus) ou judiciaire (ordonnée par le tribunal de grande instance à la demande d’un créancier pour garantir le paiement de sa créance). Il y a deux idées reçues très courantes à combattre : non, on n’est pas obligé de lever une hypothèque avant de mettre son logement en vente ; et non, ce n’est pas parce qu’on rembourse son prêt par anticipation que l’hypothèque va s’arrêter d’elle-même.